Le nombre de personnes déplacées en Haïti a atteint un niveau sans précédent en 2025, avec plus de 1,4 million de personnes contraintes de quitter leur foyer, selon la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM. Ce chiffre représente une augmentation de 36 % par rapport à la fin 2024, soulignant l’aggravation rapide de la crise humanitaire.
Grégoire Goodstein, chef de mission de l’OIM en Haïti, insiste ce mercredi 15 octobre sur la gravité de la situation. Il appelle la communauté internationale à soutenir les communautés locales qui accueillent ces déplacés, tout en trouvant des solutions durables pour rétablir la dignité et renforcer la résilience des familles.
La crise ne se limite pas à la capitale. Près de 64 % des déplacements ont eu lieu hors de Port-au-Prince, principalement dans les départements du Centre et de l’Artibonite, prolongeant une tendance observée lors des évaluations précédentes.
Les sites de déplacement sont surpeuplés et manquent de services de base. Le nombre de sites spontanés a presque doublé, passant de 142 en décembre 2024 à 238 aujourd’hui, alors que les communautés locales accueillent 85 % des déplacés malgré des ressources limitées.
Les femmes et les enfants sont les plus touchés, représentant plus de la moitié des personnes déplacées. De nombreuses familles ont été séparées, les parents envoyant leurs enfants chez des proches dans des zones plus sûres pour les protéger.
Plus de 207 000 Haïtiens expulsés sont rentrés depuis janvier 2025 par la frontière avec la République dominicaine. Face à cette situation, l’OIM renforce sa présence dans les zones provinciales, offrant abris, eau potable, soins de santé, soutien psychosocial et services de protection aux familles vulnérables.
Rédaction: Zantray News Haïti