Face à l’aggravation de la crise en Haïti et à une corruption jugée « alarmante », l’Organisation des États américains (OEA) et la Communauté des Caraïbes (CARICOM) appellent à une transition politique plus crédible et plus rigoureuse. Après plus de 14 mois d’un pouvoir intérimaire miné par les soupçons et les dérives, la communauté internationale réclame un nouveau souffle, incarné par des dirigeants « au-dessus de tout soupçon », selon un diplomate impliqué dans les discussions au sein de la CARICOM.
Dans ce contexte, la CARICOM a convoqué une réunion importante ce mardi 1er juillet, réunissant plusieurs acteurs haïtiens. À l’ordre du jour : la situation politique du pays, la conjoncture internationale, les tensions entourant le Conseil présidentiel de transition (CPT), ainsi que diverses questions liées à l’avenir institutionnel d’Haïti.
L’objectif affiché de cette rencontre est d’écouter l’ensemble des parties prenantes pour mieux cerner les blocages et poser les bases d’une solution durable. « À ce stade, plusieurs options sont sur la table », confie une source proche du dossier, insistant sur la nécessité de mettre en place un gouvernement composé de personnalités compétentes et intègres, capables de faire face à une crise qui, selon elle, dépasse les capacités des autorités actuelles.
La réunion intervient quelques jours après l’adoption, le 27 juin dernier, d’une résolution de l’OEA reconnaissant l’aggravation de la crise et dénonçant une corruption endémique. Cette prise de position traduit l’inquiétude grandissante de la communauté internationale face à l’instabilité persistante dans le pays.
En toile de fond, une urgence : celle d’éviter l’effondrement institutionnel et de restaurer la confiance de la population haïtienne dans ses dirigeants.
Mozard Lombard,
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