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Dans un contexte marqué par une insécurité croissante à Port-au-Prince et dans d’autres régions d’Haïti, les défis humanitaires se multiplient. Récemment, l’Immigration des États-Unis a déporté 70 citoyens haïtiens vers le Cap-Haïtien, une ville du nord du pays. Cette décision intervient alors que la violence des gangs empêche même les avions de survoler la capitale, Port-au-Prince, aggravant ainsi la situation des déportés.
La violence liée aux gangs continue d’envenimer la situation dans la capitale, poussant de nombreux Haïtiens à fuir vers d’autres villes à la recherche de sécurité. La crise a également des répercussions sur les relations diplomatiques avec les pays voisins. En effet, la République Dominicaine a procédé à l’expulsion de plus de 50 000 Haïtiens depuis l’annonce du président Luis Abinader, qui a ordonné l’expulsion de 10 000 Haïtiens chaque semaine. Cette politique a intensifié la pression sur un pays déjà fragile, confronté à des défis économiques, sociaux et politiques majeurs.
Dans ce contexte particulièrement difficile, la présidente de la commission municipale du Cap Haïtien, Yvrose Pierre, a demandé au gouvernement haïtien de déclarer l’état d’urgence. Selon elle, cette mesure est indispensable pour répondre à l’ampleur de la crise et permettre de faire face à la fois à l’insécurité et à la dégradation des infrastructures de la ville. La situation a été exacerbée récemment par des intempéries qui ont frappé la cité christophienne, causant au moins un décès et accentuant la difficulté des autorités à assurer les services de base et à nettoyer les zones touchées.
Face à cette situation de plus en plus chaotique, les Haïtiens se retrouvent dans une spirale de précarité, entre violence, expulsions et manque de ressources. La nécessité d’une réponse urgente et coordonnée se fait sentir plus que jamais.
Rédaction Zantray News