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Alors que la crise s’aggrave en Haïti, le peuple haïtien traverse un véritable calvaire, confronté à une violence et une insécurité omniprésentes. Les quartiers de la capitale sont devenus des territoires sous emprise de gangs armés qui sévissent sans retenue, laissant les habitants dans la peur et le deuil constant. Les forces de l’ordre, affaiblies et désorganisées, peinent à restaurer une sécurité de plus en plus précaire, tandis que les appels à une intervention étrangère, incarnés récemment par la présence de soldats kenyans, ne semblent pas porter les fruits espérés.
Pour le professeur Ronald Bosquet, avocat et philosophe positiviste, la situation d’Haïti dépasse le simple manque de sécurité ; il interroge l’intégrité et la responsabilité des dirigeants face au chaos qui accable le pays. Il déplore un État inactif face à une population qui s’épuise dans l’angoisse. Selon lui, la souveraineté nationale est compromise par une classe dirigeante qui se préoccupe davantage de ses privilèges que du bien-être du peuple. Pendant que les élites s’affairent à leurs querelles politiques et savourent les “gâteaux de jouissance” sans interruption, le peuple haïtien, lui, survit dans des conditions inhumaines.
La Terreur des Gangs, L’Impuissance de l’État
Dans des zones considérées comme hors d’atteinte pour l’État, les gangs dictent leur loi, dépouillant les citoyens de leur sentiment de sécurité et rendant le quotidien infernal. En l’absence d’actions concrètes de la part du gouvernement, l’éducation, la justice et les autres piliers de la société s’effondrent progressivement, comme autant de symboles d’un État défaillant. La violence est telle que les cadavres jonchent parfois les rues de Port-au-Prince, devenant la proie des animaux errants. Ce triste spectacle incarne la souffrance d’un pays qui peine à se relever.
Une Force Étrangère en Haïti : Une aide inefficace ?
La présence des forces kenyanes, initialement perçue comme une bouée de sauvetage, n’a pas apporté les résultats attendus. Ronald Bosquet critique cette “force kenyane”, estimant que son impact est négligeable, voire inexistant, alors même que les militaires reçoivent les salaires conséquents. Pour lui, le soutien international aurait été plus utile s’il s’était orienté vers un encadrement renforcé de la Police nationale d’Haïti et des forces armées locales, capables de mener la lutte pour le rétablissement de l’ordre avec une meilleure compréhension. du terrain et des enjeux nationaux.
Vers une réforme ou une démission ?
La question que pose Me Bosquet est directe : pourquoi les dirigeants ne s’unissent-ils pas pour faire face à la crise au lieu de se perdre dans des querelles politiques ? Pour lui, l’absence d’harmonie parmi les autorités rend le pays vulnérable et fragile, une vulnérabilité que la communauté internationale ne pourrait résoudre avec des interventions superficielles.
Au cœur de cette tempête, Haïti reste une nation de résilience. Mais Bosquet lance un avertissement : si rien n’est fait pour endiguer cette crise, les Haïtiens continueront de vieillir prématurément, étouffés par le poids des souffrances et des inquiétudes pour l’avenir. “Haïti mérite mieux”, conclut-il, appelant de ses vœux une unité nationale pour sortir de cette impasse insoutenable et donner à la population une raison d’espérer.
Rédaction Zantray News