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Haïti brûle. Haïti suffoque. Mais surtout, Haïti se lève.
Depuis plusieurs semaines, des milliers de citoyens descendent dans la rue, non plus pour supplier, mais pour exiger : le départ immédiat du Conseil présidentiel de transition (CPT) et du gouvernement de Fils Aimé. Et cette fois, ce n’est pas une simple manifestation. C’est un avertissement.
Car la colère qui gronde n’est pas un caprice populaire. C’est une révolte contre une trahison. Une trahison d’État, orchestrée par ceux-là mêmes qui prétendent gouverner.
Un pouvoir sans honneur ni légitimité
On ne gouverne pas un pays en se contentant d’observer son effondrement. Or, depuis leur arrivée au pouvoir, les membres du CPT et du gouvernement n’ont rien fait d’autre que détourner des fonds, piller les ressources nationales et se terrer dans un silence méprisant.
Pendant que le peuple vit l’enfer, ces dirigeants festoient en secret, accumulent des fortunes et sécurisent leurs arrières. Pendant que des familles sont massacrées dans l’indifférence, ils s’organisent pour échapper au jugement populaire.
Mais aujourd’hui, le piège se referme sur eux.
Hier encore, l’hélicoptère du gouvernement a été cloué au sol, pris pour cible alors qu’il transportait des renforts vers Mirebalais. Un policier blessé, des officiels désormais incapables de fuir.
Le message est clair : il n’y a plus d’échappatoire.
Un régime complice du chaos
Car c’est bien un complot qui se joue sous nos yeux. Un complot contre la nation, contre l’avenir d’Haïti. Le CPT et le gouvernement n’ont pas seulement échoué à sécuriser le pays. Ils ont fait pire : ils ont pactisé avec ceux qui le détruisent.
Les gangs ne sont pas une fatalité, ils sont un instrument. Un outil de terreur laissé aux mains de criminels, tolérés, protégés, financés par un pouvoir qui n’a jamais eu l’intention de restaurer l’ordre.
Alors comment s’étonner de la rage du peuple ?
Quand un peuple décide de ne plus être une victime
Face à cette réalité, il n’y a plus de demi-mesure. Haïti ne peut plus attendre, et le peuple ne reculera pas.
La question n’est plus de savoir si ce régime doit tomber. Il tombera. Mais dans quelle violence ? Dans quelles conditions ? Dans quel chaos supplémentaire ?
Car aujourd’hui, le peuple haïtien n’a plus peur. Et quand un peuple n’a plus peur, il devient invincible.
Ce pouvoir a eu sa chance. Il l’a gaspillée. Ce pouvoir aurait pu gouverner. Il a choisi de trahir. Aujourd’hui, il n’a plus qu’une seule issue : partir avant que la rue ne vienne le chercher.