Les données recueillies en novembre 2025 révèlent une aggravation rapide des besoins humanitaires en Haïti. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le pays compte désormais 1,4 million de déplacés internes, soit une hausse de 400 000 personnes par rapport à décembre 2024.
Les mouvements de population ne se limitent plus à Port-au-Prince. Ils s’étendent aux communes du Centre et de l’Artibonite, notamment Mirebalais, Saut-d’Eau et Lascahobas d’un côté, La Chapelle et Petite Rivière de l’autre, qui totalisent ensemble plus de 320 000 déplacés.
Environ 62 % des sites de déplacement sont concentrés dans la région métropolitaine. Sur les 275 sites recensés à l’échelle nationale, 219 000 personnes y vivent encore, faute d’alternatives viables.
Une résurgence du choléra a été signalée en septembre à Pétion-Ville, après plusieurs semaines d’accalmie. Les autorités sanitaires ont enregistré 2 852 cas suspects, dont 186 confirmés et 48 décès.
Cette épidémie survient dans un contexte de fragilité extrême du système de santé. La faible disponibilité de centres hospitaliers pleinement fonctionnels limite fortement la capacité de réponse face à la propagation du virus.
Malgré ces défis, les acteurs humanitaires poursuivent leurs interventions. Depuis janvier, 189 enfants associés à des groupes armés ont été retirés de ces milieux et intégrés à des programmes de réinsertion spécialisés.
La crise alimentaire s’intensifie, touchant actuellement 5,7 millions de personnes. Les projections du Programme alimentaire mondial (PAM) estiment que ce chiffre pourrait atteindre 5,9 millions d’ici mars 2026 si les conditions ne s’améliorent pas.
Face à l’ampleur des besoins, le financement humanitaire reste largement insuffisant. L’appel de fonds dédié aux enfants n’a recueilli que 16 % des ressources nécessaires, soit 42,2 millions de dollars sur les 272 millions attendus.
Rédaction: Zantray News Haïti
