Haïti a enregistré un niveau alarmant de violence armée en 2025, avec environ 60 décès violents chaque mois, selon le Réseau national de défense des droits humains. Marie Rosie Auguste Ducénat, responsable de programme au sein de l’organisation, a présenté ces chiffres lors d’une intervention sur Radio Magik.
Les victimes ne se limitent pas aux civils. La police nationale a également été durement touchée, avec quarante-trois agents tués par des groupes armés au cours de l’année.
Des membres des Forces armées d’Haïti ainsi que deux agents de la Mission multinationale d’appui à la sécurité ont également perdu la vie. Ces pertes illustrent l’ampleur des opérations violentes menées par les gangs.
La Commission épiscopale Justice et Paix a recensé mille cinq cents homicides entre le 1er janvier et le 10 décembre 2025, confirmant une aggravation préoccupante de la situation sécuritaire dans le pays.
Le RNDDH a documenté trente et un massacres et attaques armées contre la population civile, principalement dans les départements de l’Ouest, du Centre et de l’Artibonite.
La coalition criminelle « Viv Ansanm » a particulièrement ciblé l’Artibonite, où les violences ont entraîné des homicides, des destructions matérielles et des déplacements massifs de population.
Neuf attaques ont été recensées dans l’Ouest, trois dans le Centre et dix-neuf dans l’Artibonite, révélant une concentration géographique des exactions les plus graves.
L’insécurité affecte désormais toutes les couches de la société, tandis que les autorités peinent à proposer des réponses concrètes.
Le RNDDH souligne que les agents de l’État comme les civils demeurent des cibles constantes pour les groupes armés. La protection des citoyens et du personnel de sécurité reste largement insuffisante.
Rédaction: Zantray News Haïti
