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Depuis la tenue de la 79e Assemblée générale de l’ONU à New York, un conflit ouvert s’est déclenché entre le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement haïtien. Au centre de cette confrontation se trouve la ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, qui a récemment lancé des accusations explosives contre le CPT, secouant encore plus une scène politique déjà fragile.
Les origines du conflit
Tout a commencé lorsque le président du CPT, Leslie Voltaire, a publiquement déclaré que « des têtes tomberont », une annonce qui laissait présager des changements majeurs dans le paysage politique haïtien. Ces propos ont immédiatement suscité des tensions entre le CPT et le gouvernement de Garry Conille. La réponse ne s’est pas fait attendre : Dominique Dupuy a répliqué avec des accusations graves, affirmant que sa lutte contre la corruption était la véritable raison de ce conflit.
Des accusations chocs contre le CPT
Dans une interview largement diffusée sur les réseaux sociaux, Dominique Dupuy a révélé avoir découvert un réseau criminel au sein de la diplomatie haïtienne. Selon ses déclarations, ce réseau serait impliqué dans des activités de trafic d’armes, d’êtres humains et de drogue. Plus troublant encore, elle affirme que certains membres influents du CPT seraient directement impliqués dans ces pratiques illicites. Elle accuse ces mêmes membres de chercher à la faire évincer pour protéger leurs intérêts personnels et empêcher toute révélation compromettante.
Une demande d’explications
Ces révélations, d’une gravité sans précédent, ont provoqué un choc dans la sphère politique haïtienne. Cependant, malgré la gravité de ses accusations, Dominique Dupuy n’a, à ce jour, présenté aucune preuve concrète pour étayer ses dires. Cela soulève une série de questions importantes : pourquoi la ministre n’a-t-elle pas encore porté plainte contre les individus qu’elle accuse ? Pourquoi aucune démarche judiciaire n’a-t-elle été enclenchée si ces accusations sont fondées ?
Sans preuve tangible, ces allégations risquent de passer pour une tentative de diversion, un moyen de détourner l’attention du débat politique et des demandes de remaniement ministériel portées par le CPT. L’absence d’action légale de la part de Dupuy contribue à alimenter les spéculations et les doutes quant à la sincérité de ses déclarations.
Alliances controversées et stratégies politiques
L’ironie de cette affaire réside dans le fait que Dominique Dupuy a été soutenue par des figures elles-mêmes controversées. Parmi elles, l’ancien Premier ministre Laurent Salvador Lamothe, ainsi que les anciens sénateurs Joseph Lambert et Youri Latortue, sont tous sanctionnés pour corruption et leurs liens présumés avec des gangs criminels. Ces personnalités influentes sont accusées d’avoir facilité la nomination de Dupuy au ministère des Affaires étrangères pour servir leurs propres intérêts.
Face à ces révélations, la question demeure : Dominique Dupuy tente-t-elle de dénoncer un véritable réseau mafieux, ou cherche-t-elle à protéger ses propres alliés, qui semblent tirer les ficelles en coulisses ? Le fait qu’elle reste silencieuse sur les pratiques de corruption de ses proches, notamment Lamothe et l’ancien président Michel Martelly, jette un voile de suspicion sur ses véritables motivations.
Une stratégie de diversion ?
Certains analystes politiques estiment que les accusations de Dupuy pourraient être un moyen de détourner l’attention du public des pressions exercées par le CPT pour un remaniement ministériel. Les membres du CPT, qui réclament depuis plusieurs semaines son éviction, affirment que ses alliances et sa gestion du ministère nuisent à la crédibilité du gouvernement. Si Dominique Dupuy ne présente pas rapidement des preuves pour appuyer ses allégations, elle risque de voir cette stratégie se retourner contre elle.
Une crise politique en pleine expansion
Le conflit entre le CPT et Dominique Dupuy ne montre aucun signe d’apaisement, et les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir de la ministre des Affaires étrangères. Alors que le CPT continue de réclamer des changements au sein du gouvernement, Dominique Dupuy se retrouve de plus en plus isolée. La question reste ouverte : est-elle la victime d’un complot politique ou une figure controversée qui tente de protéger ses intérêts et ceux de ses alliés ?
Une chose est sûre, la crise actuelle met en lumière les profonds dysfonctionnements au sein de la politique haïtienne, où la lutte pour le pouvoir et les accusations de corruption continuent de dominer le débat public. Le temps dira si Dominique Dupuy pourra sortir indemne de cette affaire, ou si elle sera emportée par la tempête qu’elle a elle-même déclenchée.
Rédaction : Zantray News
