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Le Premier ministre haïtien, Garry Conille, semble avoir pris goût aux voyages somptueux à l’étranger, une pratique qui commence à susciter l’indignation au sein de la population haïtienne. En moins de cinq mois à la tête de la Primature, le chef du gouvernement a déjà effectué plus de trois longs séjours à l’extérieur du pays. Ce rythme effréné rappelle celui de dirigeants comme Paul Biya, président du Cameroun depuis 40 ans, ou encore le feu président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a passé de longs mois hors de son pays pour des raisons de santé.
Mais contrairement à ces derniers, qui justifiaient leurs déplacements fréquents par des problèmes de santé, les voyages de Garry Conille, eux, sont spécifiquement motivés par la recherche de solutions pour la crise sécuritaire qui secoue Haïti. Pourtant, à chaque retour, le Premier ministre se contente d’effets d’annonce, promettant des résultats qui peinent à se concrétiser. Pendant ce temps, les problèmes de sécurité s’aggravent et les Haïtiens restent dans l’attente de solutions tangibles.
Des séjours sans résultats concrets
À chaque voyage, Garry Conille affirme que ses déplacements visent à obtenir des soutiens financiers ou sécuritaires pour Haïti. Cependant, les retombées concrètes de ces voyages restent inexistantes. La violence des gangs continue d’augmenter, l’insécurité règne dans la capitale, et aucun résultat visible n’est enregistré sur le terrain.
Les critiques fusent sur l’inefficacité de ces déplacements à répétition. Le Premier ministre est accusé de privilégier les voyages à l’étranger aux dépens de la gestion des affaires internes. Des observateurs pointent du doigt une absence de stratégie diplomatique claire et une incapacité à mobiliser efficacement les ressources nécessaires pour résoudre la crise.
Des frais exorbitants aux frais de l’État
Si les résultats de ces voyages sont invisibles, les coûts, eux, ne le sont pas. À chaque séjour, Garry Conille accumule des frais de per diem et d’hébergement dans des hôtels luxueux. Ces dépenses, financées par les deniers publics, sont de plus en plus reflétées dans un pays où les caisses de l’État sont quasiment vides et où la population vit dans une extrême pauvreté.
Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui dénoncent le décalage entre les préoccupations réelles des Haïtiens – la sécurité, l’emploi, l’accès aux services de base – et les priorités du chef du gouvernement. Pour beaucoup, ces voyages somptueux illustrent une déconnexion flagrante entre les dirigeants du pays et les souffrances de la population.
Des promesses sans fin
À chaque retour de l’un de ses nombreux voyages, Garry Conille promet des avancées. Que ce soit pour des financements internationaux ou pour un soutien sécuritaire, les déclarations se suivent et se ressemblent. Pourtant, les résultats attendus ne se matérialisent pas. Le Premier ministre semble plus préoccupé par les effets d’annonce que par des actions concrètes susceptibles d’améliorer la situation.
Face à ce bilan peu reluisant, la colère gronde au sein de la population. Les Haïtiens, confrontés quotidiennement à l’insécurité et à la crise économique, peinent à comprendre pourquoi tant d’efforts sont déployés pour des voyages qui ne semblent rien apporter de tangible.
Rédaction Zantray News