Haïti : Cent jours de gouvernance sans résultats tangibles pour Alix Didier Fils Aimé

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Cent jours après sa prise de fonction, le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé se trouve dans l’incapacité de présenter un bilan satisfaisant. Face à une situation de plus en plus désastreuse, le pays fait face à des défis énormes qui restent malheureusement sans réponses concrètes.

Le gouvernement, durant ces trois premiers mois, n’a pas été en mesure d’apporter des solutions face aux crises multiples qui secouent le pays. La crise sécuritaire, par exemple, s’aggrave de jour en jour. Les bandits armés continuent d’étendre leur emprise sur le territoire, avec des zones de plus en plus nombreuses tombant sous leur contrôle. Haïti, déjà frappé par une insécurité croissante, voit son territoire de plus en plus fragmenté, ce qui met en lumière l’incapacité du gouvernement à restaurer l’ordre et la sécurité.

La crise alimentaire, quant à elle, s’envenime. Plus de six millions d’Haïtiens vivent désormais dans une insécurité alimentaire alarmante. Le gouvernement n’a pas réussi à mettre en place des mesures efficaces pour lutter contre cette urgence nationale, laissant une grande partie de la population dans une précarité extrême.

Le secteur éducatif n’est pas épargné. Le système scolaire haïtien est en déclin, et les revendications des enseignants pour de meilleures conditions de travail n’ont pas trouvé d’écho auprès du gouvernement. De plus, les lycéens, dont le droit à l’éducation reste compromis, continuent d’exiger le retour des enseignants dans les salles de classe, un appel resté sans réponse. La jeunesse haïtienne se voit ainsi privée d’une éducation de qualité, un droit fondamental pour tout citoyen.

La situation des déplacés internes est également préoccupante. Selon les derniers recensements, plus de 700 000 Haïtiens vivent dans des camps de réfugiés, souvent dans des conditions inhumaines. Des manifestations ont eu lieu pour exiger leur retour chez eux, mais une fois de plus, le gouvernement semble incapable de répondre à cette crise humanitaire.

À la place de mesures concrètes, le Premier ministre multiplie les rencontres, réunions et ateliers symboliques, mais ces actions semblent déconnectées de la réalité du pays. La population, vivant sous des tentes et dans la misère, attend des actions réelles et profondes pour améliorer leur quotidien. Mais jusqu’à présent, aucune solution durable n’a été mise en place.

Le bilan des cent premiers jours du Premier ministre Alix Didier Fils Aimé est donc marqué par l’absence de résultats tangibles face aux crises multiples qui secouent Haïti. Si le pays continue de sombrer dans l’insécurité et la misère, les actions symboliques du gouvernement ne feront que renforcer la frustration d’une population qui peine à voir une lueur d’espoir.

Mozard Lombard,

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