À Cabaret, la situation humanitaire se détériore dangereusement. Selon un rapport récent de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus de 3 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs habitations pour s’installer dans les rues de l’Arcahaie, à la suite du massacre perpétré dans la localité de Labodrie. La population, livrée à elle-même, vit désormais dans la peur et l’incertitude.
L’OIM, profondément préoccupée par l’augmentation du nombre de déplacés internes, lance un appel urgent aux autorités haïtiennes pour la mise en place de mesures concrètes afin de protéger les civils, victimes d’une insécurité grandissante.
La Fondation Je Klere (FJKL), de son côté, déplore l’impuissance de la police à Cabaret, incapable de contenir les assauts répétés des bandits lourdement armés qui imposent leur loi dans la zone. Marie Yolaine Gilles, représentante de la FJKL, rapporte que le jeudi 11 septembre dernier, un massacre a été perpétré, suivi le samedi suivant par l’assassinat de dix chauffeurs de moto et la décapitation d’une jeune femme.
Face à cette escalade de violence, les appels à l’action se multiplient, tandis que les habitants, abandonnés à leur sort, tentent de survivre dans un contexte de crise sécuritaire sans précédent.
Mozard Lombard,
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