Après les menaces de mort proférées par le porte-parole de “VIV Ansanm”, Jimmy Chérizier, alias Barbecue, à l’encontre de journalistes tels que Luckner Désir (Louko), Esaü Cesar (Tijan), Guerrier Dieuseul et Johny Ferdinand, c C’est désormais Garry Pierre-Paul Charles qui est visé, mais cette fois, par un conseiller présidentiel.
Dans un éditorial vibrant diffusé lors de son émission Impasse , le journaliste haïtien Garry Pierre-Paul Charles (GPPC) a révélé faire l’objet de menaces de mort, qu’il attribue à un conseiller présidentiel. Icône du journalisme en Haïti, GPPC, qui a dédié une grande partie de sa vie à informer la population, a profité de sa plateforme pour dénoncer ces intimidations et appeler à la protection des journalistes dans un contexte de plus en plus tendu pour la liberté de la presse.
Un message direct à son agresseur
Lors de son intervention, Garry Pierre-Paul Charles s’est adressé directement à ce conseiller, qu’il accuse d’être à l’origine des menaces. « Vos actions passées sont bien documentées, Monsieur le conseiller. Votre investissement raté à Sainte-Suzanne, après avoir vendu l’or du pays, a été dénoncé par le Réseau Nord-Ouest en février 2016 », a-t-il lancé. GPPC a également évoqué d’autres scandales, dont la mauvaise gestion des fonds de la Téléco, mentionnée dans un rapport de l’ancien ministre Paul Denis, ainsi qu’une enquête en cours sur des ventes illégales de terrains dans le Grand Nord, impliquant le même conseiller.
« Vous êtes un spoliateur, un voleur, et bientôt, un assassin », a-t-il ajouté, accusant le conseiller de corruption et de malversations, avant de souligner sa détermination à poursuivre ses enquêtes malgré les menaces.
Un engagement sans faille pour la vérité
Revendiquant fièrement son rôle dans le paysage médiatique haïtien, le GPPC a réaffirmé sa mission d’informer la population sans jamais céder à la peur : « Ma vie est un livre ouvert. Mon engagement pour mon pays est indéfectible. Je ne crains pas la violence, car la violence n’a jamais été un outil démocratique. »
Garry Pierre-Paul Charles a également tenu à rendre hommage aux figures du journalisme international telles qu’Anna Politkovskaïa, Jamal Khashoggi et Daphne Caruana Galizia, journalistes assassinés pour leur courage et leur quête de la vérité. « Leur héritage est immortel, et je continuerai à dénoncer les assassins et les traîtres à la nation », at-il déclaré avec conviction. Il a assuré que, même en cas de tentative d’assassinat, son nom resterait gravé dans l’histoire d’Haïti comme celui d’un homme ayant lutté contre la corruption.
Un soutien vital pour sa sécurité
Le journaliste a profité de cet éditorial pour exprimer sa gratitude envers ceux qui l’ont aidé à échapper à des menaces similaires dans le passé. Il a évoqué des personnalités, sans les nommer toutes, qui l’ont protégé, notamment lors d’une émission à Télémax. Plus récemment, Jean-Henry Céant et Jude Célestin lui ont porté secours après la diffusion d’une fausse information qui avait conduit à des menaces de mort contre lui. GPPC a précisé que l’un des sénateurs cités dans ce faux tweet avait même commandité son assassinat. « Je leur suis éternellement reconnaissant », a-t-il ajouté.
GPPC dénonce le conseiller présidentiel
Dans un coup d’éclat lors de son émission, Garry Pierre-Paul Charles a lancé de graves accusations contre un conseiller présidentiel, affirmant que ce dernier aurait activé une structure militaire visant à l’éliminer. « Aujourd’hui, j’annonce publiquement que vous avez activé une structure armée pour m’assassiner, la même qui accompagnait autrefois le SDP », a déclaré le journaliste. Il a qualifié le conseiller de « voleur, spoliateur, assassin et traître à la patrie ».
Garry Pierre-Paul Charles a également révélé qu’il possédait des informations sur une réunion récente entre ce conseiller et des individus armés, dans le cadre de ce complot contre sa vie.
Malgré ces menaces, GPPC a réaffirmé sa détermination à poursuivre son travail : « Je n’ai pas peur de vous, et je n’aurai jamais peur. Vous finirez derrière les barreaux, Monsieur le conseiller. Mon nom n’a jamais lié à la corruption, contrairement à vous, corrompu notoire et réussi. »
Cette intervention souligne les risques croissants auxquels sont confrontés les journalistes en Haïti, un pays où la liberté de la presse est régulièrement menacée par des acteurs politiques et des gangs armés. Cette situation interpelle sur l’urgence de renforcer la protection des journalistes et de réaffirmer l’importance de la liberté d’expression dans la démocratie haïtienne.
Mais certaines questions demeurent : quand, où et pourquoi ces menaces de mort ont-elles été formulées ? Qu’est-ce qui reste encore dans l’ombre et qui pourrait nous permettre de découvrir les vérités cachées ?
Rédaction Zantray News