Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le Premier ministre haïtien, Garry Conille, affirme avoir reçu des menaces de mort, une annonce qui a suscité de vives réactions à travers le pays. Cette déclaration intervient moins de 24 heures après un incident où Conille a exhibé des vêtements militaires, défiant ainsi les principes constitutionnels qui font du président de la République le chef des armées. Dans la même journée, Conille a pris une décision inattendue : rappeler tous les policiers et militaires affectés à la protection des officiels du gouvernement. Cette mesure spectaculaire, prise sans consultation préalable avec le Conseil présidentiel de transition (CPT), a déclenché une vague de critiques.
Les actions controversées de Garry Conille divisent l’opinion publique. Même les opposants les plus fervents du CPT ont déclaré cette escalade et parlent de provocation. Des analystes politiques estiment que Conille a dépassé les limites de son pouvoir et agi de manière unilatérale, violant ainsi les prérogatives du président. Certains leaders d’opinion ont même appelé à la convocation du Premier ministre par le CPT pour d’éventuelles sanctions, évoquant un « déni d’autorité ».
Face à l’indignation croissante, certains conseillers de Conille, selon plusieurs sources, auraient élaboré un scénario de menace de mort afin de détourner l’attention des critiques. Tard dans la nuit du 21 octobre 2024, des médias auraient reçu des instructions pour relayer cette information. Pour donner une apparence officielle à l’affaire, le ministre de la Justice, lui-même figure controversée, aurait été chargé de publier un communiqué confirmant la menace.
Ce stratagème rappelle, pour certains observateurs, les méthodes employées sous la dictature de François Duvalier. Un historien spécialiste de cette période, ayant requis l’anonymat, note que Papa Doc utilisait fréquemment des faux complots pour justifier l’élimination de ses opposants politiques. Selon lui, ces méthodes visent à consolider un pouvoir autoritaire en légitimant la répression. Il souligne également que Garry Conille est le fils d’un ancien duvaliériste, ce qui n’est pas sans rappeler des pratiques héritées du passé.
Le peuple haïtien, toujours en quête de stabilité et de sécurité, observe ces événements avec inquiétude, craignant que les sombres méthodes du passé ne refassent surface dans le paysage politique actuel.
Rédaction: ZantrayNews