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Depuis quelques semaines, une vague de départs a été observée parmi la communauté haïtienne de Springfield. La peur semble avoir pris racine dans les cœurs, notamment après des événements récents qui ont profondément secoué les habitants. Philomène Philostin, commerçante d’origine haïtienne et citoyenne américaine depuis 20 ans, rapporte que beaucoup de ses compatriotes prennent la décision de quitter la ville. « Ils ont peur », confie-t-elle, un sentiment qu’elle partage elle-même.
Les raisons de cette peur sont multiples, mais l’une des plus frappantes est liée à des épisodes de harcèlement subis par les enfants. « Mes propres filles m’ont demandé si j’avais déjà mangé des chiens », raconte avec émotion Philomène, soulignant l’impact psychologique des stéréotypes raciaux sur les plus jeunes. Elle poursuit en expliquant que, dans son église, certains enfants lui ont révélé être victimes de brimades à l’école. Une situation qui, selon elle, reflète un climat de tension grandissant et une montée des préjugés contre la communauté haïtienne.
Philomène, qui a toujours soutenu le Parti démocrate, fait part de ses préoccupations face à la montée des tensions politiques. Elle se prépare à voter pour Kamala Harris lors des prochaines élections, espérant qu’une femme accède enfin à la présidence des États-Unis. Toutefois, une éventuelle victoire de Donald Trump inquiète particulièrement la commerçante. « Une possible victoire de Donald Trump nous inquiète beaucoup, car on ne sait vraiment pas ce qui pourrait arriver », souligne-t-elle, exprimant l’incertitude qui plane sur l’avenir des communautés vulnérables dans un contexte politique de plus en plus polarisé.
Alors que la situation à Springfield semble se dégrader, ce témoignage met en lumière les défis auxquels sont confrontées les communautés immigrées, en particulier les Haïtiens, face aux tensions raciales et politiques actuelles. Pour beaucoup, le départ semble être la seule option pour préserver leur sécurité et celle de leurs enfants.
Rédaction Zantray News