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ECC en croisade pour fragiliser la PNH : corruption ou manipulation ?

Droits humains ou droits partisans ? Quand la morale se déguise en stratégie politique, la confusion est totale et la manipulation devient un outil de prédilection.
La conférence de presse organisée ce mercredi par l’organisation Ensemble Contre la Corruption (ECC), flanquée d’un chapelet d’organisations dites de défense des droits humains – CARDH, CE-JILAP, CONHANE, CRESFED, PAJ, RNDDH – ressemble bien moins à un appel à la justice qu’à une mise en scène politique savamment orchestrée.

Cela fait longtemps que ces structures ont troqué leur indépendance contre un agenda politique maquillé en croisade vertueuse. À force de s’acharner sur les mêmes cibles, avec une constance sélective quasi militante, elles ont cessé de défendre les droits humains pour devenir les instruments d’un groupe de mauvais perdants ou de récalcitrants qui ne s’assume pas.

Prenons un exemple concret : le marché public pour la restauration des agents de la PNH. Bien sûr, il faut des éclaircissements. La transparence et la reddition de comptes sont des exigences non négociables. Mais pourquoi ce silence assourdissant autour des autres marchés tout aussi suspects ? Pourquoi ce mutisme complice face aux surfacturations, aux contrats véreux dans des ministères « protégés », aux millions de la coopération internationale gaspillés dans l’impunité la plus totale ?

La vérité, c’est que ces prétendues « sentinelles de la démocratie » ne protègent plus rien. Elles ont abandonné leur mission de veille citoyenne pour devenir les douaniers zélés d’un champ politique qu’elles labourent au gré de rapports à charge, de communiqués orientés et de silences stratégiques.

Le RNDDH, par exemple, n’est plus qu’un organe à géométrie variable, prompt à s’indigner quand cela sert une cause politique précise, mais étrangement silencieux lorsque des alliés idéologiques sont impliqués.

Et que dire du CARDH, qui ose encore parler d’impartialité alors qu’il traîne dans son sillage un conseiller présidentiel déguisé en observateur — un fantôme qui n’observe rien —, un ministre des Affaires sociales aussi inefficace qu’invisible, et un directeur général de l’OAVCT dont la seule présence suffit à ruiner toute prétention à l’objectivité ?

De CE-JILAP, qui brandit la justice sociale mais détourne le regard quand les victimes sont issues de zones sous emprise politique ?
De CONHANE ou du PAJ, qui apposent leur signature à chaque déclaration alignée sur leur idéologie, même si cela exige de taire des violations flagrantes dans des dossiers jugés « sensibles » ?

On constate d’ailleurs, lors de cette conférence de presse, que les intervenants eux-mêmes peinent à répondre clairement aux questions posées. Ils se perdent dans des explications confuses, trahissant une vérité dérangeante : ils ne viennent pas défendre une cause, mais soutenir un ami, un partisan, un mauvais perdant en quête d’aide et de crédibilité.

Mais une série de questions fondamentales mérite d’être posée :
Quelle est l’expertise réelle de ces organisations en matière de passation de marchés publics, pour s’ériger avec autant d’assurance en autorités techniques sur des procédures complexes ? Défendre les droits humains ne signifie pas maîtriser les rouages juridiques, budgétaires et administratifs de la commande publique.

Pourquoi cette focalisation obsessionnelle sur un seul marché lié à la PNH, alors que d’innombrables contrats suspects dans d’autres secteurs n’éveillent chez elles ni curiosité, ni indignation ?
Y aurait-il une stratégie politique derrière cette indignation ciblée ?

Et que dire de leur silence complice face à des scandales documentés dans des projets bidon où des millions sont engloutis sans reddition de comptes ?
La sélection des causes défendues est-elle dictée par la gravité des faits… ou par la couleur politique des auteurs ?

La corruption est systémique. Elle gangrène les institutions, mais aussi ces espaces dits « indépendants », lorsqu’ils se transforment en bastions de pouvoir parallèle, avec des privilèges, des financements opaques et une influence démesurée. Se focaliser sur un seul marché, c’est occulter les centaines d’autres où l’argent public se volatilise. Fermer les yeux sur certains abus, tout en s’acharnant sur des cibles politiques, c’est participer sciemment à une opération de manipulation où les droits humains deviennent un simple décor, un outil de guerre symbolique.

En résumé, la crédibilité de ces organisations est aujourd’hui gravement compromise. Elles doivent choisir : redevenir des contre-pouvoirs impartiaux ou continuer à jouer les supplétifs d’un agenda politique masqué. Car la population n’est pas dupe. Elle voit bien qu’au-delà des micros et des slogans, ce n’est pas la justice qui est recherchée… mais l’influence.

Rédaction : Zantray News

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