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Dans un climat de tensions politiques croissantes en Haïti, la ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, se retrouve une nouvelle fois sous les feux des critiques. Cette fois, c’est Michèle B. Duvalier, ancienne Première Dame et figure influente de la scène politique haïtienne, qui lui a adressé un message public via Twitter. Dans ce message, Mme Duvalier conseille à la ministre plus d’humilité et lui reproche ses récentes déclarations sur la corruption présumée au sein de la diplomatie haïtienne.
Dans une interview largement diffusée sur les réseaux sociaux, Dominique Dupuy a révélé avoir découvert un réseau criminel au sein de la diplomatie haïtienne. Selon ses déclarations, ce réseau serait impliqué dans des activités de trafic d’armes, d’êtres humains et de drogue. Plus troublant encore, elle affirme que certains membres influents du CPT seraient directement impliqués dans ces pratiques illicites. Elle accuse ces mêmes membres de chercher à la faire évincer pour protéger leurs intérêts personnels et empêcher toute révélation compromettante.
Un tweet qui fait écho
Dans son tweet, Michèle B. Duvalier ne mâche pas ses mots. « Madame, un peu d’humilité et moins d’arrogance », commence-t-elle, en s’adressant directement à Dominique Dupuy. Elle reconnaît la jeunesse et la fougue de la ministre, tout en lui reprochant un manque d’expérience dans la gestion des réformes au sein du ministère des Affaires étrangères.
Duvalier critique particulièrement Dupuy pour avoir publiquement évoqué des accusations de « trafic de drogue », « trafic d’êtres humains » et « trafic d’armes » au sein du corps diplomatique haïtien sans fournir de preuves tangibles. Selon Michèle B. Duvalier, de telles accusations graves, lancées sans enquête préalable, jettent une ombre sur l’ensemble de la diplomatie haïtienne. Elle ajoute que ces déclarations hâtives ne font qu’aggraver l’image déjà fragile d’Haïti sur la scène internationale.
Un appel à plus de coopération et de discrétion
Pour Mme Duvalier, la solution ne réside pas dans la dénonciation publique de manière générale et imprécise, mais plutôt dans une collaboration étroite avec les institutions appropriées. Elle exhorte Dominique Dupuy à travailler avec le ministère de la Justice et des institutions telles que l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour identifier précisément « les mauvaises graines » et permettre qu’elles soient sanctionnées conformément à la loi.
Elle rappelle que, dès son arrivée à la tête du Ministère des Affaires étrangères, Dupuy a globalement accusé les diplomates haïtiens de corruption, une attitude qui a, selon Duvalier, causé du tort à de nombreux fonctionnaires de carrière et à leurs familles. Michèle Duvalier appelle donc la ministre à faire preuve de plus de modération et de discernement, en différenciant les bons éléments des mauvais au lieu de stigmatiser l’ensemble du corps diplomatique.
Une
Ces remarques interviennent à un moment où Dominique Dupuy est déjà au cœur d’une controverse avec le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). La ministre a, à plusieurs reprises, évoqué l’existence de réseaux criminels au sein de la diplomatie haïtienne, ce qui a suscité de vives réactions au sein du gouvernement et des institutions concernées.
Pour Michèle B. Duvalier, si la lutte contre la corruption est essentielle, elle ne doit pas se faire au détriment de la réputation du pays et des efforts des diplomates qui servent honnêtement Haïti à l’étranger. Elle encourage Dominique Dupuy à adopter une approche plus réfléchie et à s’appuyer sur les mécanismes judiciaires et institutionnels pour mener à bien cette lutte, plutôt que de créer des tensions inutiles avec des accusations non vérifiées.
Un appel au calme dans un climat tendu
Alors que la diplomatie haïtienne traverse une période difficile, les mots de Michèle B. Duvalier rappellent l’importance d’une gestion rigoureuse et discrète des affaires publiques, surtout dans un domaine aussi sensible que celui des relations internationales. La ministre Dominique Dupuy est désormais confrontée à la nécessité de s’expliquer et de clarifier ses propositions. La population et les observateurs attendent de voir si ces critiques influenceront sa manière de gérer les affaires du ministère, et si elle optera pour une approche plus coopérative et gérée à l’avenir.
Rédaction : Zantray News