À l’approche du 7 février 2026, certains membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) cherchent à sécuriser des avantages financiers de fin de mandat. Cette démarche survient dans un contexte marqué par l’absence de résultats concrets pour la population.
L’idée d’une indemnité de départ circule avec insistance au sein de l’appareil de transition. Elle concerne des conseillers-présidents dont le passage au pouvoir est largement associé à l’inefficacité institutionnelle.
Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH, les montants évoqués varient entre 500 000 et 600 000 dollars américains. Ces sommes seraient réclamées malgré un bilan jugé vide sur les plans sécuritaire, social et politique.
L’information, relayée par plusieurs médias dont Métronome, indique que certaines demandes dépasseraient même les montants initialement évoqués. Ces exigences renforcent le sentiment d’un profond décalage entre responsabilités assumées et récompenses espérées.
Durant leur mandat, aucune amélioration notable des conditions de vie n’a été observée. La gouvernance est restée paralysée, laissant perdurer l’insécurité et la crise humanitaire.
Les accusations d’incompétence s’accompagnent également de dénonciations concernant la gestion interne du pouvoir. Des postes auraient été attribués sur la base de relations personnelles plutôt que de compétences avérées.
Plusieurs observateurs évoquent aussi des soupçons de corruption et de dilapidation des ressources publiques. Le trésor de l’État aurait servi à financer des intérêts éloignés des priorités nationales.
Des pressions auraient même été exercées contre le Premier ministre en place. Des menaces d’éviction sont évoquées si la prime de départ n’est pas accordée.
Toutefois, la marge de manœuvre de ces conseillers-présidents reste limitée sur le plan international. Les États-Unis et le Canada conservent la capacité d’imposer des sanctions ciblées à tous ceux qui chercheraient à révoquer le Premier ministre. Fritz Alphonse Jean en a déjà subi les conséquences à travers des sanctions américaines pour cette raison.
Dans ce climat tendu, la demande d’indemnité apparaît comme une tentative de braquage des caisses de l’État, visant à se récompenser pour un échec collectif à améliorer la vie de la population, notamment par le rétablissement de la sécurité. Elle alimente le débat sur l’impunité et l’absence de reddition de comptes en Haïti.
Rédaction: Zantray News Haïti