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Déportations vers Haïti : un plaidoyer alerte sur l’effondrement des garanties de protection aux frontières

Le Groupe de travail sur la protection des migrants a publié, le 18 décembre 2025, une note de plaidoyer signalant une dégradation rapide des conditions de retour des personnes déportées vers Haïti. Cette alerte, rendue publique à l’occasion de la Journée internationale des migrants, concerne principalement les points frontaliers de Belladère et d’Ouanaminthe.

Le document indique que, depuis octobre 2024, les retours forcés s’effectuent dans un environnement marqué par l’absence persistante de mécanismes de protection et de respect des droits humains. Les partenaires humanitaires relèvent un affaiblissement constant des capacités d’accueil et de prise en charge.

Selon le plaidoyer, les opérations de déportation se poursuivent sans coordination préalable suffisante entre les pays de renvoi et les structures locales haïtiennes. Cette situation expose directement les personnes vulnérables à des risques élevés dès leur arrivée sur le territoire.

Entre le 20 avril et le 5 décembre 2025, 180 461 personnes ont été déportées vers Haïti par différents points d’entrée. Les données montrent que 98 % de ces retours proviennent de la République dominicaine.

Parmi les personnes recensées figurent 19 161 enfants, dont 4 407 âgés de moins de cinq ans, enregistrés uniquement à Belladère et Ouanaminthe. Le Groupe de travail identifie également 278 enfants non accompagnés, exposés à des risques multiples.

Les informations du Sous-groupe Protection de l’enfance indiquent que 87 % des cas de séparation familiale sont directement liés aux déportations. Ce chiffre souligne l’impact des retours forcés sur la structure familiale et la sécurité des enfants.

La note de plaidoyer met également en évidence la situation critique des femmes enceintes et allaitantes. Depuis avril 2025, 992 femmes enceintes et 2 699 femmes allaitantes ont été identifiées aux points frontaliers.

À Belladère, qui concentre plus de la moitié des déportations enregistrées en 2025, les capacités d’accueil sont désormais dépassées. L’inaccessibilité de la route de Mirebalais, liée à l’insécurité, aggrave encore les contraintes opérationnelles signalées dans le plaidoyer.

Rédaction: Zantray News Haïti

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