Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a quitté ce vendredi le territoire national pour une mission officielle aux États-Unis, invoquant les « grandes priorités nationales » comme justification de ce déplacement. Une annonce officielle a été faite par voie de communiqué de presse, mettant en avant la diplomatie active du gouvernement et les objectifs de lutte contre l’insécurité, de relance économique et de soutien au processus électoral.
Dans un contexte où la situation du pays ne cesse de se détériorer depuis son arrivée à la tête du gouvernement, ce voyage à l’étranger soulève de nombreuses interrogations. Tandis que l’insécurité et la crise socio-économique frappent de plein fouet la population, certains dénoncent une manœuvre de façade plus qu’un véritable effort de solution. Le déplacement est perçu par plusieurs observateurs comme un faux-semblant d’action, alors que les urgences internes exigent une présence et une gouvernance fortes sur le territoire.
La délégation du Premier ministre se compose de quatre personnes : lui-même, le Secrétaire d’État à la Sécurité publique Mario Andrésol, le Conseiller du Premier ministre Me Guerly Leriche, et Amos Dorival, chargé de sa sécurité rapprochée.
Selon le communiqué, Alix Didier Fils-Aimé prévoit de rencontrer des hauts responsables américains pour discuter de coopération dans les domaines clés de la sécurité, de l’économie et de la tenue d’élections. Le chef du gouvernement doit rentrer au pays le 17 juillet 2025.
Alors que les attentes de la population restent élevées et que la crise s’aggrave, ce déplacement diplomatique soulève une question centrale : peut-on véritablement œuvrer pour la stabilité et la prospérité nationale à distance, pendant que le pays s’enlise davantage ?
Mozard Lombard,
mozardolombardo@gmail.com