Alors que la situation sécuritaire en Haïti ne cesse de se détériorer, le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé a tenté de rassurer la communauté internationale lors d’une rencontre officielle à la Maison-Blanche. Reçu par Michael Jensen, Directeur pour l’Hémisphère Occidental au Conseil National de Sécurité des États-Unis, le chef du gouvernement haïtien a une nouvelle fois exprimé, oralement, sa volonté de restaurer la sécurité et de ramener l’ordre constitutionnel.
Dans un communiqué diffusé à l’issue de l’entretien, le gouvernement a souligné « l’engagement ferme » du Premier ministre en faveur d’élections démocratiques et de la restauration de l’ordre public. Selon le document, cette rencontre s’inscrit dans un cadre de coopération internationale visant une sortie durable de la crise.
Mais sur le terrain, les faits contredisent les paroles. Depuis son arrivée à la tête du gouvernement, la situation ne s’est pas améliorée — au contraire, elle s’aggrave de jour en jour. Aucune mesure forte ni action concrète n’a été observée à ce jour. La population, toujours livrée à elle-même face à la montée de la violence, peine à croire aux promesses réitérées depuis des mois.
En somme, la visite du Premier ministre à Washington, bien que symboliquement importante, laisse un goût d’inachevé. Les mots sont là, mais les actes se font attendre.
Mozard Lombard,
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