Une onde de choc secoue actuellement la Direction de l’Immigration et de l’Émigration (DIE) : la décision unilatérale du ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Paul Antoine Bien-Aimé, de renvoyer en bloc tous les employés contractuels continue de susciter indignation, incompréhension et colère.
Dans une note-circulaire datée du 23 octobre 2025, le ministre affirme que seuls les employés dont le statut a été validé par l’Office de Management des Ressources Humaines (OMRH) ou par la Cour Supérieure des Comptes seront reconnus comme personnel de la DIE. Tous les autres se voient tout simplement privés de leurs fonctions et interdits d’exercer la moindre activité au sein de l’institution.
Une mesure administrative transformée en catastrophe humaine
Derrière cette décision, que le ministère présente comme une simple clarification administrative, se cache une réalité autrement plus dure : des dizaines d’employés, certains avec plus de huit années de service, notamment au CRLDI de Delmas 31, se retrouvent du jour au lendemain sans emploi, sans préavis, sans accompagnement, sans reconnaissance du travail accompli.
Ces agents ont contribué pendant des années au fonctionnement d’un service essentiel de l’État. Leur renvoi soudain, sans égard pour leur ancienneté ni pour leur contribution, apparaît comme une injustice manifeste, une violence institutionnelle infligée à des travailleurs déjà fragilisés par la situation économique nationale.
Une décision qui manque cruellement d’humanité
Il est difficile de comprendre comment un ministère censé servir la population peut justifier une mesure aussi brutale sans prévoir le moindre dispositif de transition ou de régularisation pour ces employés. Alors que le pays traverse une crise sociale profonde, cette politique ne fait qu’aggraver la précarité de familles déjà vulnérables.
L’absence de dialogue, de transparence et de respect envers des employés qui ont servi l’État avec dévouement renforce l’image d’un ministère déconnecté de la réalité du terrain et indifférent aux conséquences humaines de ses propres décisions.
Les employés exigent justice et respect
Face à ce qui ressemble à une mise à la porte collective déguisée en « rappel administratif », les employés demandent une révision immédiate de la décision. Ils réclament que leur travail et leurs années de service soient reconnus, et que leur sort ne soit pas scellé par une simple circulaire.
Il appartient désormais au ministre de démontrer qu’il est capable d’entendre ces voix et de corriger une décision qui, pour beaucoup, fait figure de rupture de confiance entre l’État et ses propres serviteurs.
Mozard Lombard,
mozardolombardo@gmail.com