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Craignant la justice après leur départ, les membres du CPT verrouillent l’impunité pour leurs actes de corruption

À l’approche de la fin de leur mandat, les membres du Conseil présidentiel de transition multiplient les manœuvres pour se soustraire à la justice après leur départ du pouvoir. Leur objectif est clair : éviter toute poursuite liée aux actes de corruption ayant marqué leur gestion.

Cette inquiétude grandissante se manifeste par la publication d’un décret controversé sur la Haute Cour de justice, dénoncé publiquement par Guerby Blaise, Windy Phèle et Métronome. Ce dernier, qui garde une rancune tenace envers le CPT depuis la révocation de Strelina Civil au FNE, y voit une stratégie assumée de protection personnelle.

Le texte introduit des dispositions qui modifient en profondeur le régime de responsabilité des grands commis de l’État. Derrière un vernis juridique, il instaure des mécanismes qui compliquent toute action judiciaire future.

L’article 4 limite strictement les possibilités de poursuite, en réservant la compétence exclusive à la Haute Cour de justice pour les crimes et délits commis dans l’exercice des fonctions. Cette restriction réduit considérablement les chances de voir des dossiers aboutir.

De son côté, l’article 11 encadre sévèrement le traitement des rapports produits par les institutions de lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux. Avant toute suite judiciaire, ces rapports doivent franchir plusieurs étapes administratives et politiques internes.

En pratique, ces exigences offrent aux responsables mis en cause le temps et les leviers nécessaires pour neutraliser des accusations pourtant étayées. Le dispositif agit comme un bouclier contre toute initiative judiciaire indépendante.

À quelques mois du 7 février 2026, cette architecture juridique apparaît comme une assurance-vie pour des dirigeants conscients des risques judiciaires qui les guettent. Elle vise à transformer la fin de mandat en zone d’impunité durable.

Après avoir été accusés d’avoir vidé les caisses publiques, ces hauts responsables cherchent désormais à s’assurer une retraite paisible, loin des tribunaux. Le prix de cette fuite organisée devant la justice pourrait être lourd pour l’État et pour la crédibilité des institutions anticorruption.

Rédaction: Zantray News Haïti

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