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CPT : l’ingérence dénoncée quand Paris rappelle les règles, l’aide étrangère sollicitée pour gouverner

L’ambassadeur de France en Haïti, Antoine Michon, a rappelé le 15 décembre que le mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT) prendra fin le 7 février 2026, conformément à l’accord du 3 avril 2023. Cette déclaration publique a une nouvelle fois ravivé le discours sur l’ingérence étrangère au sein de la classe dirigeante.

Pourtant, le CPT a été installé le 25 avril 2024 dans un contexte marqué par une forte implication des partenaires internationaux. L’appui diplomatique et politique extérieur avait alors été présenté comme indispensable à la stabilisation du pays.

Lorsque le diplomate français affirme que le mandat n’est ni prolongeable ni renégociable, certains responsables y voient une intrusion dans les affaires internes. Cette réaction contraste avec l’attitude adoptée lors de la mise en place de la transition, largement soutenue de l’extérieur.

Antoine Michon a précisé que toute décision après le 7 février relève exclusivement des acteurs haïtiens, excluant toute intervention française. Cette mise au point n’a toutefois pas empêché la persistance d’un discours dénonçant une pression étrangère jugée inacceptable.

Dans le même temps, l’ambassadeur a salué l’adoption du décret électoral du 1er décembre 2025, tout en appelant à la publication rapide d’un calendrier. Il a également rappelé que la sécurité demeure une condition préalable à tout scrutin crédible.

Sur ce point, les autorités haïtiennes continuent de compter sur une force internationale, présentée comme un pilier de la lutte contre les gangs armés. Cette attente d’un soutien sécuritaire extérieur coexiste avec un rejet verbal de toute influence politique étrangère.

Le diplomate a insisté sur la nécessité de libérer les routes nationales afin de garantir la logistique électorale et la circulation des citoyens. Il a souligné que la réussite du processus dépendra d’une coordination entre la PNH, les FADH et les forces internationales.

Alors que plusieurs pays annoncent l’envoi de troupes et de ressources, la direction politique haïtienne est appelée à faire preuve d’un leadership clair. Cette exigence internationale met en lumière une contradiction persistante entre la dénonciation de l’ingérence et la dépendance assumée à l’appui extérieur.

Rédaction: Zantray News Haïti

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