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Selon un article publié par Rhino News, Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), s’insurge avec une indignation féroce contre les récentes nominations scandaleuses de directeurs généraux à la tête des organismes déconcentrés de l’État. Il dénonce l’absence totale d’enquêtes préalables sur les antécédents des personnes désignées, ce qui constitue une insulte flagrante à la transparence et à la justice administrative.
Il n’hésite pas à pointer du doigt la nomination de Ronald Bazile au poste de directeur général de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA), entérinée lors du Conseil des ministres ce mercredi. Malgré ses 25 années de service au sein de l’institution, Bazile n’inspire aucune confiance et devrait être soumis à un processus de vérification rigoureux pour prévenir toute dérive. Pour Pierre Espérance, cette désignation n’est qu’un symptôme des dérives systémiques qui gangrènent notre système administratif.
De surcroît, il est inouï de constater comment des institutions chargées de gérer l’argent public, telles que l’ONA et le Fonds National de l’Éducation (FNE), peuvent être confiées à des conseillers inculpés pour corruption, lesquels ont même discuté ouvertement de piller les caisses de ces organismes. Cette situation relève d’une incompétence honteuse et d’une impunité flagrante qui sapent les fondements mêmes de notre démocratie.
Par ailleurs, Pierre Espérance déplore que la direction de l’ONA ait été attribuée à trois conseillers-présidents déjà impliqués dans le scandale des 100 millions de gourdes de la Banque Nationale de Crédit (BNC), une décision qu’il qualifie de violation flagrante de l’Accord du 3 avril 2024, lequel devait instaurer une transition fondée sur une rupture nette avec les pratiques corrompues du passé et sur une reddition de comptes effective.
Pour le militant des droits humains, il est inadmissible que des postes aussi stratégiques soient attribués à des personnalités politiques plutôt qu’à des technocrates compétents, risquant ainsi de transformer ces institutions en véritables instruments de gestion partisane au détriment des intérêts des contribuables.
Pierre Espérance exige, avec une fermeté inébranlable, que les conseillers-présidents non impliqués dans des affaires de corruption respectent les engagements pris dans l’Accord du 3 avril et rectifient immédiatement les dérives en cours. Il appelle à une remise en question radicale du système et à l’instauration de mécanismes de contrôle stricts pour lutter contre l’impunité qui gangrène nos institutions.
Enfin, il rappelle sans détour que l’ONA a longtemps été le théâtre de scandales financiers, citant notamment l’incarcération récente d’un ancien directeur général pour corruption présumée. Il met en garde contre les détournements de fonds publics à des fins électorales et dénonce la mainmise de certaines élites politiques sur les administrations autonomes, qui fausse irrémédiablement le jeu démocratique à l’approche des prochaines échéances électorales.
Ce cri d’alarme, rapporté en premier par Rhino News, n’est pas de simples critiques : il s’agit d’un appel urgent à restaurer la transparence, l’intégrité et la confiance dans les institutions de l’État haïtien. Il est grand temps de mettre fin à ces pratiques honteuses qui compromettent l’avenir de notre démocratie.
Rédaction : Zantray News