Conseil Présidentiel de Transition:En dépit des déclarations et promesses officielles, Haïti sombre davantage dans le chaos

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Le pays traverse une période de grande turbulence. En dépit des déclarations et promesses officielles, Haïti semble sombrer davantage dans le chaos. L’insécurité, alimentée par les bandes armées, règne sans partage sur de larges zones du pays, laissant les habitants dans une peur constante. Le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a réagi face à cette situation critique, mais ses mots risquent de ne plus suffire. Comme son prédécesseur Leslie Voltaire, Fritz Alphonse Jean semble pris au piège de l’incapacité de délivrer des résultats concrets.

Ce jeudi 3 avril 2025, lors d’une déclaration officielle marquée par la présence de plusieurs figures importantes du gouvernement et des forces de l’ordre, le président du CPT a exprimé sa solidarité avec la population haïtienne, évoquant leur souffrance face à la violence incessante des gangs. Mais les paroles, aussi réconfortantes soient-elles, ne peuvent plus masquer l’ampleur du désastre : le pays est devenu une véritable prison à ciel ouvert, et la population, prise au piège, est prisonnière dans sa propre patrie.

Dans un contexte où la terreur des gangs ne cesse de s’étendre, Fritz Alphonse Jean a appelé à une action plus décisive. Les déclarations ne suffisent plus. Il faut passer de la parole aux actes. Le pays, dévasté par la violence, aurait dû être déjà libéré de l’emprise des gangs, mais à l’heure actuelle, il semble que les autorités se contentent de promesses de libération. Ces promesses, bien que nombreuses, ne font qu’ajouter à la frustration de la population qui, traumatisée par les exactions des malfrats, en a assez de l’inefficacité du gouvernement.

À l’occasion du premier anniversaire de l’accord du 3 avril 2024, Fritz Alphonse Jean a rappelé que le Conseil Présidentiel de Transition se tient aux côtés du peuple pour éradiquer les problèmes qui ravagent la société haïtienne. Le message était clair : le moment est venu de rétablir la paix, et les autorités doivent prendre leurs responsabilités.

Le gouvernement, à travers le CPT, a annoncé plusieurs mesures visant à renforcer la lutte contre les gangs. Parmi celles-ci, la création d’une force conjointe avec l’Armée et la Police, composée des agents du BSAP, a été ordonnée. Ces mesures visent à intensifier la guerre contre les bandes armées, qui continuent de semer la terreur dans les rues. Par ailleurs, le gouvernement prévoit l’adoption d’un nouveau budget, spécifiquement alloué à cette lutte.

Fritz Alphonse Jean a également réaffirmé l’engagement du CPT à transformer l’État haïtien et à mettre fin au fléau de l’insécurité, un objectif jugé essentiel pour permettre à la machine électorale de fonctionner normalement. “Le pays doit être prêt pour les élections prévues à la fin de l’année”, a-t-il insisté, tout en soulignant la difficulté de cette bataille. Mais le Conseil, bien qu’affrontant des défis de taille, se déclare prêt à se battre jusqu’à ce que le pays soit prêt à se redresser.

La route reste semée d’embûches pour Haïti. Les déclarations du président du CPT sont certes un appel à l’action, mais l’ampleur de la situation exige plus que des engagements verbaux. Si la population haïtienne ne veut pas sombrer davantage dans le désespoir, des actions concrètes doivent suivre ces promesses. La lutte pour la libération du pays est loin d’être terminée.

Mozard Lombard,

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