Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le 28 octobre 2024, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a exprimé sa « profonde préoccupation » face à la crise institutionnelle qui secoue Haïti, marquée par des tensions croissantes entre le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le Primature. Cette mésentente, devenue publique, menace de nuire à la transition politique fragile établie en mars et avril 2024 grâce aux accords de la Jamaïque et d’Haïti, soutenus par la communauté internationale.
Dans un contexte où la crise humanitaire et l’insécurité sont en constante aggravation, cette lutte de pouvoir interne rend la situation encore plus intenable pour la population haïtienne, déjà épuisée par la violence et la précarité. La CARICOM a insisté sur l’importance d’une unité au sein de l’exécutif haïtien pour restaurer la confiance des partenaires internationaux, dont le soutien est indispensable pour le redressement du pays.
La CARICOM a mobilisé son Groupe de personnalités éminentes (EPG) pour jouer un rôle de médiateur. L’EPG est un groupe de diplomates expérimentés qui suit de près la situation haïtienne et tente d’établir un dialogue avec les dirigeants en conflit. L’objectif de ce groupe est d’identifier les causes profondes de cette division et de proposer des solutions pour rétablir la collaboration et assurer la stabilité institutionnelle.
“Nous exhortons les deux parties à mettre de côté leurs différends et à travailler ensemble pour les intérêts supérieurs de la nation haïtienne”, a déclaré un porte-parole de la CARICOM. Cette intervention souligne l’urgence d’une réconciliation et la nécessité d’un plan d’action concerté pour répondre aux besoins critiques du pays, notamment en matière de sécurité, de gestion de l’aide humanitaire et de préparation des élections.
La CARICOM espère que cette médiation portera ses fruits, permettant au gouvernement de transition de se concentrer pleinement sur les nombreux défis auxquels Haïti fait face. Une coopération renforcée est essentielle pour stabiliser la nation et amorcer une véritable relance politique.
Par contre, pourquoi la CARICOM reste-t-elle silencieuse sur les trois conseillers impliqués dans des affaires de corruption ? Une fois de plus, Haïti semble être traité comme une zone de non-droit, où tout est permis tant que les puissances étrangères le tolèrent. La CARICOM doit comprendre que ces conseillers, accusés de malversations, n’ont pas leur place dans la gestion de la crise actuelle. Leur présence même représente un obstacle majeur au bon déroulement de la transition.
Rédaction Zantray News