À la suite de la sanction visant le Conseiller-Président Fritz Jean, l’ex-Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères Claude Joseph a publié une déclaration sur son compte X, dans laquelle il condamne fermement ce qu’il considère comme des ingérences diplomatiques inacceptables dans les affaires internes du pays.
Bien qu’il rappelle avoir « de nombreux désaccords » avec Fritz A. Jean et affirme avoir été « le premier » à formuler des critiques « solides et argumentées » contre son ouvrage « Haïti : La fin d’une histoire économique », Claude Joseph dit aujourd’hui vouloir saluer « son courage » et lui exprimer « toute sa solidarité ».
L’ancien chef du gouvernement juge « inadmissible » que des ambassades se permettent de « menacer un Conseiller-Président » au motif qu’il participe à la révocation du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, dont l’incapacité à gouverner serait, selon lui, « manifeste ».
Claude Joseph indique également avoir rencontré le Chargé d’Affaires des États-Unis pour lui transmettre clairement — mais « respectueusement » — son désaccord face à ce qu’il perçoit comme la volonté américaine d’imposer le maintien de Didier Fils-Aimé. Il affirme lui avoir remis un document de trois pages exposant en détail « l’échec » du Premier ministre.
Réaffirmant sa position, l’ancien Premier ministre insiste sur le refus de toute tutelle extérieure : « Aucun dirigeant politique haïtien ne doit se plier aux diktats étrangers. » Il assure qu’il ne le fera pas, et que son parti EDE ne le fera pas davantage. Pour Claude Joseph, Didier Fils-Aimé, comme le CPT, « a échoué » et doivent quitter leurs fonctions. Il conclut en affirmant qu’« aucune sanction étrangère » ne le fera changer d’avis.
Mozard Lombard,
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