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La transition à la tête de l’Office d’Assurance Accident du Travail, de Maladie et de Maternité (OFATMA) continue de susciter de vives controverses. Le directeur général actuel, Carl François, et son entourage sont au centre de plusieurs accusations graves, notamment des actes de malversations et des manœuvres visant à freiner les efforts du Conseil présidentiel de transition (CPT).
Accusations de corruption et détournements de fonds
Dans une correspondance datée du 18 juillet 2022 adressée au Directeur général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), Hans-Jacques Ludwig Joseph, le citoyen Serges Emmanuel accuse Carl François de multiples irrégularités financières. Parmi ces accusations figure l’achat, pour une somme faramineuse de 5 millions de dollars américains, d’un terrain appartenant à Réginald Boulos, alors président du parti MTVHaiti.
En parallèle, l’administratrice Jennifer L. Cesaire, proche collaboratrice-concubine de Carl François, est également au cœur de graves allégations. Selon des employés de l’OFATMA, Madame Cesaire aurait détourné des millions de gourdes sous prétexte d’acheter des meubles pour l’institution, mais ces derniers auraient été installés à son domicile personnel. Elle est également accusée d’utiliser deux véhicules de l’OFATMA à des fins personnelles et de tenter d’en modifier les plaques d’immatriculation pour masquer leur origine.
Les accusations contre Jennifer L. Cesaire vont au-delà des détournements de fonds. Des employés la qualifient de « cancer » pour le développement de l’OFATMA, l’accusant de boycotter l’administration en affichant une désinvolture inquiétante. Elle aurait affirmé à plusieurs reprises qu’elle n’a pas l’intention de rester à l’OFATMA, tout en profitant des ressources de l’institution. Cette attitude soulève des questions sur l’origine de sa soudaine richesse, difficilement justifiable au regard du salaire perçu dans son poste actuel.
Attaques contre le Conseil présidentiel de transition
Carl François ne s’est pas limité aux soupçons de malversations financières. Il est également accusé d’avoir orchestré des attaques contre l’intégrité du Conseil présidentiel de transition (CPT), déjà fragilisé. Des groupes présumés mobilisés par le directeur général auraient reçu des avantages en échange d’actions visant à discréditer les membres du CPT ainsi que les prétendants au poste de directeur général de l’OFATMA.
Ces manœuvres, dénoncées par plusieurs observateurs, apparaissent comme des tentatives désespérées de détourner l’attention des graves problèmes de gestion qui minent l’institution.
Une enquête de l’ULCC imminente
Face à ces accusations, une enquête approfondie de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) sur la gestion de Carl François et de Jennifer Laurenza Cesaire serait imminente. Cette démarche vise à faire la lumière sur les nombreuses allégations de détournements de fonds, d’abus de pouvoir et de sabotage institutionnel.
Un appel au changement et à la transparence
Alors que les employés de l’OFATMA appellent à un véritable changement, ces accusations viennent renforcer la nécessité d’une réforme profonde de l’institution. Une gouvernance fondée sur l’intégrité et la transparence est essentielle pour restaurer la mission première de l’OFATMA : garantir une sécurité sociale efficace et équitable pour les assurés.
À suivre : Les résultats de l’enquête de l’ULCC seront cruciaux pour clarifier les responsabilités et ouvrir la voie à une gestion saine et transparente au sein de l’OFATMA.
Rédaction: Zantray News