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La Conférence Nationale, censée être un cadre de dialogue et de réflexion pour la révision de la Constitution et la refondation de l’État haïtien, traverse une période de turbulences internes. Un groupe de membres du Comité de Pilotage, dirigé par Monsieur Enex Jean-Charles, a récemment exprimé sa frustration face à la gestion des premières assises organisées dans le grand Nord, dénonçant des dérives méthodologiques et un manque de transparence.
Dans une lettre ouverte adressée au président du Comité, ces membres soulignent plusieurs défaillances qui, selon eux, risquent de compromettre l’efficacité et la légitimité du processus. Ils dénoncent l’absence de cadre théorique clair, de méthodologie définie et de représentativité lors des premières assises, soulignant qu’aucune discussion de fond n’a eu lieu concernant l’organisation du Comité et la révision de la Constitution. “Les assises ont manqué de conception, de représentativité et d’inclusion”, indiquent-ils, déplorant qu’aucun travail préparatoire n’ait été fait pour garantir une participation équitable.
Les signataires de cette lettre ont aussi pointé du doigt le manque de communication avec la presse et la population. Aucun effort n’a été fait pour sensibiliser les citoyens aux enjeux de la Conférence Nationale. De plus, les propositions et résolutions formulées par ces membres ont été ignorées, voire traitées de manière méprisante par la présidence du Comité.
Au cœur de ces critiques se trouve aussi la question du financement. Plusieurs millions de gourdes auraient été alloués au Comité de Pilotage, mais les signataires affirment ne pas avoir vu de résultats tangibles quant à l’utilisation de ces fonds. “Aucun d’entre nous n’est en mesure de témoigner de l’usage perceptible et régulier de cette importante somme”, s’inquiètent-ils, appelant à plus de transparence.
Les signataires de la lettre, bien qu’ayant choisi de participer aux assises par souci de responsabilité, soulignent qu’ils n’approuvent pas cette gestion et se réservent le droit de rendre ce mécontentement public. Ils exigent la mise en place d’une nouvelle approche plus scientifique, inclusive et légitime pour assurer la réussite de la Conférence Nationale.
Ils appellent également à une rencontre urgente avec tous les membres du Comité de Pilotage pour résoudre ces problèmes dans l’intérêt de la nation haïtienne. En attendant, ils réitèrent leur volonté de voir une Conférence Nationale réellement participative, où chaque voix pourrait être entendue, et où les décisions seraient prises de manière transparente et démocratique.
Rédaction Zantray News