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Après le massacre qui a secoué l’Hôpital général, la situation reste désastreusement inchangée. Alors que le pays attend des actions décisives, le gouvernement, par l’intermédiaire du CSPN (Conseil Supérieur de la Police Nationale), semble se contenter de déclarations de principe. Aucun dispositif de sécurité renforcée n’a été mis en place, aucune opération policière n’a été lancée pour sécuriser les lieux et la population. La seule réaction visible du gouvernement a été le remplacement du ministre de la Santé, désormais remplacé par un autre membre du gouvernement, le ministre de la Justice, Patrick Pelissier, une personnalité déjà impliquée dans le drame.
Le ministre Pelissier avait pourtant reçu, dès le 11 décembre, une correspondance du ministre Lorthe, l’informant de la réouverture de l’hôpital et l’invitant à prendre des mesures pour assurer la sécurité dans la zone, notamment en instruisant le directeur général de la PNH. Mais, au lieu de passer à l’action, le gouvernement se contente de communiquer. Le Premier ministre, Alix Didier Fils Aimé, qui est également le chef du CSPN, se limite à publier des communiqués de presse, condamnant la situation sans proposer de solutions concrètes.
La réponse de l’exécutif semble être confinée à un enchaînement de notes officielles et de déclarations de circonstances. Une posture qui ne semble ni apaiser les craintes ni améliorer les conditions de sécurité pour les Haïtiens, qui continuent de vivre dans l’insécurité, exposés à des violences répétées. La population, visiblement abandonnée, a de plus en plus de mal à comprendre l’inaction des autorités face à la gravité de la situation.
Parallèlement, le gouvernement dispose chaque mois de plus de 180 millions de gourdes destinées au renseignement, mais ces fonds semblent être utilisés à des fins autres que celles pour lesquelles ils sont prévus, alimentant le sentiment d’impunité et de déconnexion entre les dirigeants et les besoins urgents du peuple.
Ainsi, la gouvernance du pays semble se limiter à des effets d’annonce, alors que les Haïtiens continuent de souffrir, attendant des actions concrètes face à une crise qui ne fait que se creuser.
Rédaction Zantray News