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Alix Didier Fils-Aimé : quand la communication remplace la gouvernance

Dans un pays englué dans l’insécurité, la misère et le blocage institutionnel, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé semble surtout déterminé à préserver… son image. Présenté par ses partisans comme un homme « attaché à sa mission », le chef du gouvernement multiplie les signaux de stabilité dans un décor politique en ruines. Mais derrière les mots soigneusement choisis et les communiqués bien ficelés, difficile d’apercevoir la moindre action concrète capable d’améliorer le quotidien des Haïtiens.

Les « rencontres avec la société civile », les « dialogues avec les acteurs économiques » ou encore les « échanges avec les partenaires internationaux » s’empilent dans les rapports officiels comme autant de gestes symboliques. Pourtant, sur le terrain, la population attend toujours les résultats promis : sécurité, services publics, relance économique. Rien ne semble bouger, sinon la rhétorique d’un pouvoir plus soucieux de son image que de ses obligations envers la nation.

Le discours de la « stabilité » brandi par M. Fils-Aimé apparaît surtout comme un bouclier politique destiné à masquer l’immobilisme. À force de prôner la continuité de l’État, le Premier ministre finit par incarner la continuité… du vide. Le gouvernement se retranche derrière un langage technocratique, alors que la colère monte et que la défiance citoyenne atteint des sommets.

Ses proches vantent sa « discrétion » et son « sens du devoir ». Mais dans un pays au bord de l’effondrement, la discrétion ressemble dangereusement à de l’absence. Gouverner, ce n’est pas se contenter d’éviter les scandales — c’est répondre à l’urgence nationale. Pendant que le Premier ministre soigne sa posture, Haïti continue de s’enfoncer dans la crise.

Sous couvert de sérieux et de retenue, Alix Didier Fils-Aimé s’accroche à son fauteuil au nom de la « responsabilité ». Mais à quoi sert cette responsabilité si elle ne produit ni réformes, ni sécurité, ni espoir ? La stabilité qu’il revendique n’est plus qu’une façade : celle d’un pouvoir sans souffle, figé dans son propre discours.

Mozard Lombard,

mozardolombardo@gmail.com

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