Marjorie Michel : une figure de courage face à la corruption dans l’Accord du 21 décembre

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Lors d’une conférence débat des signataires de l’Accord du 21 décembre, tenue ce samedi à l’hôtel El Rancho, Marjorie Michel, ancienne ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, a été la cible d’une violente agression. Cet événement, qui portait sur le thème : « L’engagement du secteur du 21 décembre face à cette transition politique fragile : enjeux et perspectives », a été marqué par une tentative d’intimidation orchestrée par des partisans et des membres du cabinet de Louis Gérald Gilles, conseiller présidentiel.

Un contexte de tensions et d’accusations

Louis Gérald Gilles, accusé par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) dans l’affaire des 100 millions de gourdes, est au centre de critiques pour sa gestion et son rôle au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Si certains réclament des clarifications sur son avenir au CPT, d’autres soulignent la nécessité de respecter ses droits tout au long de son parcours judiciaire.

Une tentative d’intimidation qui tourne au chaos

Invitée à s’exprimer en tant que signataire de l’Accord du 21 décembre, Marjorie Michel a rapidement été confrontée à une vague de menaces et d’insultes lorsqu’elle a abordé la question du rôle de Gilles dans le CPT. Son refus de soutenir ce dernier, notamment dans le contexte des scandales de corruption, a provoqué une réaction violente de ses partisans.

Les échanges verbaux houleux ont dégénéré en une escalade de violences verbales et physiques impliquant des membres du cabinet de Gilles et leurs alliés. Témoins, journalistes et participants ont été profondément choqués par ce climat de tension et de violence.

Une réponse courageuse face à l’intimidation

Marjorie Michel a accusé les membres du cabinet de Louis Gérald Gilles d’avoir orchestré cette agression en raison de son opposition aux actes de corruption. Elle a affirmé : « Je refuse de céder face à la violence et à la corruption. Je me battrai pour défendre l’éthique politique et la transparence. »

Malgré les attaques, elle a tenu son discours avec conviction, insistant sur le fait que son opposition n’était pas dirigée contre Gilles en tant que personne, mais contre des pratiques contraires aux principes éthiques. Elle a souligné :

« L’Accord du 21 décembre ne peut être otage d’actes de corruption. Si nécessaire, nous devons accompagner Gilles dans son parcours judiciaire, mais cela ne doit pas bloquer la transition. »

Un soutien massif sur les réseaux sociaux

Le courage de Marjorie Michel a suscité une vague de soutien sur les réseaux sociaux. Des figures telles que Rilnor Acao à Petit-Goâve, Cily Lefort dans l’Artibonite et Eveline Antenor, coordonnatrice adjointe de la Plateforme Fanm Angaje pou Ayiti, ont salué son leadership et dénoncé les violences physiques subies, qualifiées de tentative d’assassinat.

Les observateurs appellent au maintien d’un climat de dialogue et de respect pour éviter que de telles tensions ne se reproduisent.

Un symbole de résilience et d’espoir

Cet incident illustre les défis auxquels Haïti est confrontée dans sa lutte contre la corruption et pour une transition politique réussie. En refusant de céder face à la violence, Marjorie Michel incarne un exemple de leadership moral et de courage.

Sa déclaration résume son engagement :

« Je ne serai jamais complice de la corruption. Je me battrai jusqu’à la fin pour que les principes et les normes triomphent. »

Alors que le pays continue de souffrir de l’instabilité politique, Marjorie Michel demeure un symbole de résilience et d’espoir pour un avenir meilleur. Sa voix, portée par sa bravoure et son intégrité, rappelle qu’il est possible de défendre des idéaux même dans les contextes les plus sombres.

Rédaction : Zantray News

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