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Port-au-Prince, 19 décembre 2024 – La région métropolitaine de Port-au-Prince, prise en étau par la violence, est en grande partie sous l’emprise des gangs armés, parmi lesquels “Viv Ansanm”, tristement célèbre. Face à cette insécurité galopante, la Police nationale d’Haïti (PNH) mène un combat inégal : confrontée à des criminels surarmés, elle manque cruellement de ressources et de soutien.
Un financement insuffisant pour la sécurité publique
Contrairement à certaines analyses, la crise qui paralyse la PNH ne découle pas d’un problème de commandement. “Ce n’est pas un problème de leadership, mais plutôt de moyens. Nous avons besoin d’un budget renforcé pour garantir la sécurité”, affirme un haut responsable de l’institution, sous couvert d’anonymat.
Le financement de la sécurité publique reste un obstacle majeur dans cette guerre contre les gangs. Avec des policiers sous-équipés et en sous-effectif, la lutte est inégale. Les forces de l’ordre doivent souvent intervenir dans des conditions précaires, face à des adversaires lourdement armés et organisés.
Un expert en sécurité appelle à une révision des priorités budgétaires du gouvernement : “La sécurité nationale devrait être placée au sommet de l’agenda. Des fonds supplémentaires permettraient d’équiper, de former et de déployer les forces nécessaires pour reprendre le contrôle des zones sensibles.”
Une résilience mise à l’épreuve
Malgré ces difficultés, les policiers continuent de faire preuve de détermination, comme en témoigne leur mobilisation dans la région de l’Artibonite. Cependant, les conditions dans lesquelles ils opèrent restent déplorables, limitant considérablement l’impact de leurs efforts.
Le manque de moyens est si criant que la population doit souvent suppléer aux besoins élémentaires de la police. Dans plusieurs commissariats détruits, ce sont les citoyens qui collectent des fonds pour acheter du ciment, des pneus ou du fer. D’autres se mobilisent pour fournir de la nourriture aux agents en poste. Une situation intenable dans un pays qui aspire à la stabilité.
L’urgence d’un investissement massif
Alors que les gangs continuent d’étendre leur emprise sur la capitale et au-delà, les citoyens réclament des mesures concrètes. Si la PNH a démontré sa volonté de combattre, ses efforts risquent d’être vains sans un soutien matériel conséquent. Les policiers eux-mêmes mettent en garde : sans moyens adéquats, la situation pourrait devenir totalement incontrôlable.
“La sécurité publique est essentielle à la stabilité du pays. Il est inadmissible que l’institution policière soit reléguée à dépendre des dons de la population”, dénonce un citoyen indigné. Les fonds alloués à d’autres programmes devraient, selon de nombreux observateurs, être redirigés vers la sécurité nationale, priorité absolue dans le contexte actuel.
Un appel à l’action
Dans ce climat de chaos, la survie de l’État haïtien dépend d’une réponse urgente et massive des autorités. Équiper et renforcer la PNH ne relève pas d’un luxe, mais d’une nécessité vitale. Pour les citoyens, l’heure est venue pour les dirigeants de sortir de leur léthargie et de prioriser la sécurité. Il y va de la survie même de la nation.
Rédaction : Zantray News