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Port-au-Prince, 19 décembre 2024 – Dans un pays où le désespoir règne et où chaque jour est une lutte pour survivre, le contraste est saisissant. Tandis que les citoyens fuient la violence des gangs et s’entassent dans des conditions inhumaines, une réception extravagante se tient à la Villa d’Accueil. Un spectacle indécent organisé par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), où l’opulence des plats et la lumière des lustres rivalisent avec l’ombre de la misère qui s’étend sur Haïti.
Mais ce 19 décembre, l’absurdité dépasse l’entendement. DJ Smith Augustin, alias “Papa Krèy”, officie comme maître de cérémonie. À ses platines, il orchestre une symphonie de manipulations et de promesses creuses, sur des rythmes de corruption et de propagande bien huilés. Sous la façade des festivités, un mépris absolu pour une population laissée à l’abandon.
Un banquet de la honte
La Villa d’Accueil est devenue le symbole d’une insulte nationale. Pendant que les responsables du pays lèvent leurs verres et dégustent des buffets somptueux, des milliers de familles dorment à même le sol, privées de toit, de sécurité et de dignité.
Comment des dirigeants peuvent-ils festoyer alors que des mères enterrent leurs enfants victimes des balles des gangs ? Chaque bouchée avalée dans cette fête ostentatoire résonne comme un affront à ceux qui peinent à manger un simple repas par jour. Cette cérémonie n’est pas une célébration, mais un affront, une démonstration d’arrogance.
Marie-Jeanne : “Ils nous ont abandonnés à notre sort”
Marie-Jeanne, mère de famille déplacée par la violence, résume la douleur du peuple haïtien : “Je dors dans un coin où même un chien ne voudrait pas vivre. Pas de toit, pas de sécurité, rien. Pendant ce temps, ce gouvernement festoie à la Villa d’Accueil, loin de notre souffrance.”
Les larmes aux yeux, elle ajoute : “Ils ont tout abandonné. Les femmes, les enfants, les vieillards. Nous sommes exposés à la violence des gangs, et eux, ils célèbrent leur impunité. On meurt ici, et eux osent encore lever leurs verres.”
Roseline : des millions détournés, un peuple sacrifié
Roseline, une citoyenne indignée, dénonce un scandale financier : “Des millions de dollars destinés à la sécurité ont été détournés. Ces dirigeants corrompus festoient pendant que nous sommes livrés à la violence. Où est passé cet argent ? Ils ont volé ce qui aurait pu nous sauver et nous laissent mourir.”
Ces accusations soulignent une réalité brutale : ce gouvernement ne protège pas ses citoyens, il les trahit. Chaque toast levé dans cette fête ostentatoire symbolise une justice bafouée et une souffrance ignorée.
Fritz Alphonse Jean, Laurent Saint-Cyr et Edgard Leblanc : figures du cynisme politique
Fritz Alphonse Jean, l’économiste qui a vendu la réserve d’or du pays, revient à la charge pour gérer les recettes de l’État à travers la DGI, la Douane, l’APN, l’ONA, le FNE, la BRH et l’AAN. C’est un homme cynique mais amoureux du fric.
Sans oublier Laurent Saint-Cyr, qui met en vente le pays à son secteur privé, lequel s’immisce dans toutes les affaires publiques pour ramasser l’argent et rester le “mèt peyi”.
Et puis il y a Edgard Leblanc, dont le nom évoque l’ironie. “Il n’est pas blanc,” disent les critiques, attaché à ses privilèges parce qu’il a été durement observé par sa famille. “Reste là où tu es, car à la maison les choses sont dures.” Son inertie face à la corruption est un témoignage brutal de l’égoïsme qui gangrène les élites haïtiennes.
Une symphonie de diversion : DJ Smith et la danse de l’illusion
Pendant que les Haïtiens agonisent, DJ Smith Augustin, alias “Papa Krèy”, joue le rôle d’un chef d’orchestre cynique pour vendre les postes. Derrière ses platines, chaque note est soigneusement calculée pour distraire le peuple : une enveloppe distribuée, un discours séduisant, un refrain de promesses creuses, et des cuisses de poulet pour apaiser les ventres vides.
Le coordonnateur du CPT, de Lavalas en famille et alliés, Leslie Voltaire, répète comme une déclamation : “Les têtes vont tomber mille et une fois, juste pour faire peur et accaparer le pouvoir.” Tout part et revient aux lavalassiens vieillissants.
Le “chapeau de corrompu” que porte Papa Krèy est un accessoire parfait : brillant à l’extérieur, creux à l’intérieur. Chaque morceau qu’il mixe détourne un peu plus l’attention des vrais enjeux. Avec des titres comme “Transition pour les nuls” et “Promesse électorale remix”, il garde la population sous hypnose, pendant que la corruption bat son plein dans les coulisses.
Quand le peuple danse au bord du gouffre
Aux côtés de DJ Smith, Gérald Gilles, surnommé le “chef d’orchestre des coulisses”, dirige les “fanm kolokent” et orchestre une propagande assourdissante sur les réseaux sociaux. Chaque post est un coup de cymbale pour couvrir les critiques. Chaque verre de vin est un verre de sang des milliers de familles assassinées par les gangs. Chaque vidéo de soutien devient une mélodie pour étouffer les cris d’indignation.
Pendant ce temps, les institutions haïtiennes s’effondrent au rythme de cette cacophonie politique. Le morne Grand Gilles, symbole des défis d’Haïti, devient une pente glissante où corruption et manipulation poussent le peuple à danser malgré lui.
La goutte de trop : il est temps d’agir
Le luxe affiché par ce gouvernement dépasse l’entendement. Ces festivités ne sont pas seulement un symbole d’échec, elles sont une insulte criante à la dignité des Haïtiens. Combien de temps encore le peuple continuera-t-il de danser sur cette musique désenchantée ?
Citoyens, l’heure n’est plus à l’attente. Ne laissez pas DJ Smith, Virgile Vertilaire, Gérald Gilles, Régine Abraham, Frinel Joseph, et leurs alliés corrompus dicter votre destin. Mobilisez-vous. Exigez des comptes. Exigez des dirigeants dignes de ce nom.
Haïti mérite mieux. Il est temps de couper le son de cette cacophonie de corruption et de reprendre le contrôle de l’avenir. L’heure est venue de mettre fin à ce bal de la honte.
Rédaction : Zantray News
