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L’insécurité croissante dans le département de l’Artibonite a des répercussions dramatiques sur l’agriculture, un secteur vital pour l’économie locale. Selon Garry Dalencourt, entrepreneur de la région, les conditions de production sont de plus en plus difficiles. « Il n’y a ni semences ni engrais. La production agricole est faible. Ceux qui parviennent à produire subissent de nombreuses pertes en raison de l’isolement causé par l’insécurité », a-t-il déclaré lors de son passage dans l’émission « Panel Magik » ce jeudi 19 décembre.
Le cas de Savien, une localité du département, illustre bien la situation alarmante. Là, des gangs armés contrôlent un point stratégique où ils bloquent l’accès à l’eau, privant ainsi les agriculteurs en aval d’une ressource essentielle à la culture. Ceux qui réussissent à recevoir un peu d’eau pour irriguer leurs terres doivent, en outre, payer des « droits de passage » aux bandits, un coût supplémentaire qui s’ajoute à la fragilité déjà présente dans le secteur.
Mais même ceux qui parviennent à récolter leurs produits ne sont pas à l’abri. « Parfois, ce sont les gangs eux-mêmes qui viennent s’approprier les récoltes », a ajouté Garry Dalencourt. Cette situation expose les agriculteurs à des pertes considérables, voire à la faillite.
L’insécurité touche également les commerçants et les personnes impliquées dans le transport des marchandises. Dalencourt souligne que ces derniers sont contraints de payer un « droit de passage » aux groupes armés, ce qui entraîne une hausse des prix des produits de première nécessité. Une dynamique qui participe à l’envolée des coûts de la vie, déjà affectée par la crise sécuritaire.
La situation dans l’Artibonite soulève des questions sur l’avenir de l’agriculture dans la région et sur les mesures urgentes à prendre pour garantir la sécurité des producteurs et permettre à l’économie locale de se relever.
Rédaction Zantray News