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La Force Louverturienne Réformiste a pris acte de la situation politique actuelle du pays, dénonçant ce qu’elle considère comme une gestion catastrophique du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et appelant à un changement radical de gouvernance. Dans une déclaration publiée le 15 décembre, le mouvement a exigé une insurrection citoyenne et une nouvelle convention de parties prenantes pour renvoyer le CPT et établir un Pouvoir Exécutif d’exception.
La déclaration survient après une série de dénonciations de la part de plusieurs secteurs politiques clés. En particulier, le Bureau de Suivi de l’Accord de Montana, dans une correspondance datée du 30 novembre 2024, a exprimé sa désapprobation envers les membres du CPT, les accusant de mener « leur propre projet politique, en opposition même à l’Accord du 3 avril ». Cette prise de position s’ajoute aux critiques formulées par Fanmi Lavalas, dont le représentant, Leslie Voltaire, préside actuellement le CPT. Dans une note publique du 12 décembre, Fanmi Lavalas a dénoncé l’échec du pouvoir exécutif actuel, affirmant qu’ils n’étaient « pas décidés à suivre la mauvaise direction » du CPT.
Le 13 décembre, un communiqué commun des partis du Collectif du 30 Janvier, EDE/RED, Pitit Dessalines et l’Accord du 21 décembre a renforcé cette opposition en dénonçant les dérives du CPT et en appelant à la concertation avec d’autres secteurs non-signataires de l’Accord du 3 avril 2024 pour établir une gouvernance stable. Ces partis ont exprimé leur volonté de créer un large consensus afin de remplacer le Conseil actuel, dont ils jugent la gestion défaillante et dangereuse.
La Force Louverturienne Réformiste a souligné que six des neuf parties prenantes au sein du CPT ont désavoué sa gestion, ce qui, selon elle, prouve que le Consensus du 11 mars est désormais « épuisé » et que le CPT se trouve dans une « situation de délinquance politique ». Pour le parti, Haïti est au bord d’une catastrophe majeure, les prémices d’un génocide étant visibles et le pays semblant pris dans un coup d’État mené par les neuf conseillers présidentiels.
Appelant à une mobilisation nationale, la Force Louverturienne Réformiste, en alliance avec le Bloc du Milieu et la Coalition Nationale, a réitéré sa position historique contre la formule du CPT et du Premier ministre actuel. Le mouvement plaide pour la création d’un nouveau Pouvoir Exécutif d’exception dont la priorité absolue serait de rétablir la sécurité dans le pays.
La situation politique en Haïti reste tendue, et ce nouvel appel à l’insurrection citoyenne pourrait marquer un tournant décisif dans la crise actuelle.
Rédaction Zantray News