Haïti : La majorité des parties prenantes de la transition frappe fort et décrète la caducité du Conseil Présidentiel de la Transition (CPT)

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Dans une déclaration conjointe rendue publique ce vendredi, plusieurs parties prenantes de l’accord du 3 avril 2024, notamment Pitit Dessalines, le Collectif du 30 janvier, RED/EDE, ainsi que les signataires de l’accord du 21 décembre, ont appelé les quatre conseillers non impliqués dans le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC) à se désolidariser des trois autres, inculpés dans cette affaire. Cet appel intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes autour de la gestion de la transition en Haïti.

Le Conseil Présidentiel de la Transition (CPT), déjà fragilisé par les scandales de corruption impliquant plusieurs de ses conseillers, devient encore plus instable avec la sortie de ces parties prenantes. Selon plusieurs observateurs, l’effondrement du CPT semble imminent, tout comme l’arrestation des trois conseillers accusés d’avoir participé au braquage de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Ces événements renforcent la nécessité d’une mobilisation pour organiser une nouvelle transition politique capable de sortir le pays de l’impasse actuelle.

Les signataires demandent également aux éminentes personnalités de la Caricom (Communauté des Caraïbes) d’engager des pourparlers afin de constater l’inapplicabilité de l’accord du 3 avril 2024 et la caducité du Conseil Présidentiel de la Transition (CPT). Selon eux, l’accord est devenu inefficace en raison de la détérioration de la situation politique et des scandales émergents, notamment celui impliquant les membres du CPT.

L’accord de Montana et Fanmi Lavalas, deux autres acteurs politiques majeurs en Haïti, n’ont pas été signé par cette déclaration. Leur position renforce le constat d’échec de la transition, marqué par des divergences de points de vue sur le processus politique actuel. En ne signant pas cet appel, ces groupes soulignent leur désaveu de l’accord et leurs inquiétudes concernant l’absence de progrès vers une réelle stabilité politique et démocratique.

Dans le même temps, la décision de Pitit Dessalines, dirigé par Jean-Charles Moïse, de ne pas soutenir Emmanuel Vertilaire, l’un des conseillers impliqués dans l’affaire de la BNC, marque un tournant. Cet acte illustre les fractures croissantes au sein de la classe politique haïtienne et l’incertitude qui plane sur l’avenir de l’accord du 3 avril 2024, déjà mis en cause par de nombreux acteurs politiques et sociaux.

Les prochains jours pourraient être déterminants pour l’avenir de la transition et de la stabilité politique du pays. L’appel à une nouvelle révision de la situation par les acteurs régionaux, en particulier la Caricom, pourrait bien ouvrir la voie à une recomposition du paysage politique, alors que la crise perdure.

Rédaction Zantray News

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