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Huit mois après son installation, le Conseil présidentiel de Transition (CPT) en Haïti est accusé d’avoir totalement échoué dans sa mission, selon le parti Fanmi Lavalas. Ce dernier critique sévèrement le gouvernement et le CPT, estimant qu’ils demeurent insensibles face à la souffrance croissante du peuple haïtien.
Dans une déclaration publique, le parti dirigé par Jean-Bertrand Aristide dénonce l’inaction des autorités face aux maux qui frappent le pays, notamment l’impunité, la corruption et le fléau du kidnapping. Fanmi Lavalas affirme que ces problèmes persistent et se multiplient sous la gestion du CPT, indiquant ainsi un échec flagrant.
Le parti n’hésite pas à mettre en question la capacité des membres du Conseil présidentiel à exercer leurs responsabilités. Il invite ainsi les conseillers-présidents à se retirer s’ils ne sont pas à la hauteur des enjeux nationaux. Notons que, paradoxalement, le représentant de Fanmi Lavalas, actuellement président du CPT, est lui-même impliqué dans ce processus.
Une autre dimension de la critique porte sur les récentes nominations diplomatiques. Selon Fanmi Lavalas, près de 80 % des nouvelles personnalités nommées au sein de la diplomatie haïtienne sont issues de ses rangs, ce qui soulève des interrogations sur le véritable pouvoir exercé par le parti dans la gestion des affaires publiques, malgré les critiques formulées à l’égard de l’exécutif.
Certains observateurs estiment que, face à cette position publique, Fanmi Lavalas devrait envisager de retirer ses représentants du CPT et du gouvernement, en signe de protestation contre l’inefficacité du système en place. Ce retrait pourrait également refléter un changement stratégique du parti, qui chercherait à se dissocier d’un pouvoir en perte de crédibilité auprès de la population.
Ainsi, malgré la présence de ses membres dans les instances décisionnelles, Fanmi Lavalas semble perdre patience face à ce qu’il considère comme une gestion défaillante du pays, laissant planer des questions sur la direction à suivre pour l’avenir politique d’Haïti.
Rédaction Zantray News