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Les 6 et 7 décembre 2024, Cité Soleil, l’un des quartiers les plus chauds de Port-au-Prince, a été le théâtre d’une violence inouïe. Selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Micanor Altes, un chef de gang bien connu de la zone de Wharf Jérémie, aurait orchestré le massacre d’au moins 110 personnes, principalement des individus âgés de plus de 60 ans.
Les victimes ont été accusées par le criminel de faire partie des “lougawou”, terme désignant des personnes supposées pratiquer la sorcellerie, et seraient responsables de la mort de son propre fils. Ce drame souligne une fois de plus l’impunité et la violence endémique qui frappent la capitale haïtienne, où les bandes armées exercent un pouvoir de plus en plus absolu.
Le RNDDH dénonce une nouvelle escalade de la violence dans cette zone, où les gangs multiplient les actes de représailles sur des innocents, sans crainte de l’autorité de l’État. La majorité des victimes, âgées et vulnérables, n’avaient d’autre tort que de vivre dans une communauté en proie à la terreur. Le chef de gang Altes, selon des témoignages recueillis sur place, aurait justifié ces exécutions en se référant à des croyances mystiques, exacerbant encore la cruauté de son acte.
Les autorités haïtiennes, déjà accablées par la situation de sécurité chaotique dans le pays, n’ont pas encore réagi de manière significative à ce nouveau massacre. La communauté internationale, elle, continue d’exprimer son inquiétude face à l’incapacité de l’État haïtien à contenir la montée en puissance des groupes armés et à protéger sa population.
Rédaction Zantray News