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La diplomatie haïtienne traverse une crise profonde, marquée par des dérives sans précédent sous la direction de l’ex-ministre Dominique Dupuy. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Victor Harvel Jean–Baptiste, parviendra-t-il à restaurer la crédibilité et la dignité de cette institution autrefois respectée ?
Une gestion désastreuse sous Dominique Dupuy
Sous la direction de Dominique Dupuy, la diplomatie haïtienne a connu l’un de ses pires moments. Son manque de maîtrise des dossiers internationaux et des services centraux, associé à un faible niveau académique (Bac+2), a grandement nui à son efficacité. Mme Dupuy semblait davantage préoccupée par son image et son apparence physique, adoptant une attitude proche de celle d’une mannequin aspirant à une couronne. Son comportement a finalement conduit à la révocation de tout le gouvernement, après qu’elle a accusé publiquement, dans une interview largement diffusée, des conseillers présidentiels de trafic de drogue, d’êtres humains et d’armes.
En parallèle, elle a formé une équipe controversée surnommée “les Trois Mousquetaires” ou “le trio magique” : Ricarson Dorcé, Panel Lindor et Richenel Ostiné. Ce groupe de diplomates encore en poste, impliqué dans des manipulations médiatiques et des piratages numériques, a alimenté les tensions internes au ministère, allant jusqu’à accuser le conseiller Leslie Voltaire et Harvel Jean-Baptiste (alors chef de cabinet du CPT) d’être des “agents de la République dominicaine”.
Un chef de cabinet décrié et des dysfonctionnements internes
Ricarson Dorcé, alors chef de cabinet, a été particulièrement critiqué. Alcoolique notoire, sans discrétion aucune même pour sa personne, sans dimension, il divulguait des informations sensibles à la presse et aux acteurs politiques, exposant des diplomates de carrière et ternissant l’image de l’institution.
De plus, la responsable des ressources humaines, recommandée par une Radio de la place, a joué un rôle néfaste en divulguant des informations confidentielles aux médias. Ces fuites ont conduit à l’humiliation publique de nombreux diplomates respectés, dont l’ancien ambassadeur d’Haïti en Argentine, au Venezuela, en République dominicaine, ceux à Paris et en Angleterre, ainsi que les ambassadrices au Chili et à Cuba.
Des révocations et nominations controversées
Mme Dupuy a également nommé à un poste stratégique un individu précédemment révoqué de son poste contractuel pour corruption et vol au consulat général de Paris. Panel Lindor, connu pour ses attaques flagrantes et haineuses en ligne à l’encontre de diplomates, a été réintégré comme consul général dans le même consulat, en dépit des accusations de vol et de corruption qui avaient initialement conduit à son éviction.
Sous sa direction, des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires ainsi que des diplomates chevronnés ont été révoqués sans que le Conseil présidentiel de transition (CPT) en soit informé. Ces révocations, souvent injustifiées, ont été accompagnées d’humiliations publiques, contribuant à instaurer un climat délétère au sein de l’institution.
Mme Dupuy affichait un mépris manifeste envers les personnes diplômées ayant suivi de longues études, probablement en raison de son propre niveau académique insuffisant pour prétendre à un poste d’ambassadrice. Elle percevait ces individus comme des rivaux ou des ennemis. Cependant, de manière paradoxale, elle a divulgué des informations sensibles concernant des diplomates femmes, notamment Wedeline Pierre, ambassadrice au Chili, et Laetisia Belizaire, consul générale à Miami.
Cette gestion imprudente, marquée par des indiscrétions, un manque flagrant de professionnalisme et des décisions arbitraires, a plongé la diplomatie haïtienne dans une crise profonde.
Une institution à reconstruire
Sous Mme Dupuy, la diplomatie haïtienne a perdu son prestige. La divulgation de dossiers confidentiels et l’humiliation publique de diplomates respectés ont gravement nui à l’image d’Haïti sur la scène internationale.
Harvel Jean-Baptiste face à un défi majeur
L’arrivée de Jean-Victor Harvel Jean–Baptiste suscite à la fois des espoirs et des interrogations. Sera-t-il capable de relever les défis d’une diplomatie haïtienne en crise et de restaurer le prestige de cette institution autrefois respectée ?
La tâche, ardue mais cruciale, déterminera l’avenir d’Haïti sur la scène internationale.
Rédaction: Zantray News