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Le dossier de corruption autour de la Banque Nationale de Crédit (BNC) refait surface en Haïti, moins de deux semaines après la révocation de Garry Conille et la nomination d’Alix Didier Fils-Aimé à la tête du gouvernement. Cette fois, la pression se concentre sur trois conseillers-présidentiels, accusés d’implication dans ce scandale financier, et un ultimatum a été fixé pour leur mise à l’écart.
Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), les États-Unis exercent des pressions directes sur le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, pour obtenir la destitution des trois conseillers concernés. L’ultimatum a été fixé au 29 novembre, date limite pour la prise de décision.
La situation a pris un tournant crucial lors d’une rencontre informelle entre Leslie Voltaire et les conseillers incriminés, organisée au restaurant Kinam. Lors de ce déjeuner, Voltaire aurait clairement averti les concernés : « Il faut faire quelque chose », soulignant l’urgence de la situation. Le président du CPT a donné jusqu’au 30 novembre pour prendre une décision, et plusieurs scénarios sont désormais envisagés :
- Une résolution signée par les conseillers incriminés : Ceux-ci pourraient accepter de se retirer officiellement en signant une résolution actant leur mise à l’écart.
- Modification du quorum de décision : Les membres non impliqués dans le scandale pourraient adopter une résolution modifiant le quorum nécessaire pour les décisions, le portant à une majorité des trois quarts.
- Démission des conseillers concernés : Les trois conseillers incriminés pourraient choisir de démissionner volontairement et céder leur droit de vote aux membres restants du Conseil.
La pression interne et internationale monte donc sur le gouvernement haïtien, alors que le pays cherche à restaurer la confiance dans ses institutions et à lutter contre la corruption qui mine ses fondements.
Rédaction Zantray News