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La gouvernance du Dr Garry Conille en tant que Premier ministre a été marquée par de profondes tensions, des incompréhensions et des défis sécuritaires restés sans réponse. Sa promesse de restaurer la sécurité « maison par maison, quartier par quartier » n’a jamais été concrétisée, tandis que l’insécurité s’est intensifiée et que les gangs ont étendu leur influence sur plusieurs régions du pays, telles que Ganthier, Gressier, Solino, Pont-Sondé et Tabarre.
Bien qu’il ait été initialement perçu comme un réformateur, le Dr Conille n’a pas su établir une coopération efficace avec le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Ses relations tendues avec le Conseil, doublées de son manque de synergie avec les instances de transition, ont accentué les divisions. Préférant chercher l’appui de la communauté internationale plutôt que de consolider un front commun avec le CPT, il a creusé sa propre chute politique.
Son limogeage par le CPT, suivi de son remplacement par Alix Didier Fils-Aimé, illustre son échec à asseoir une autorité stable et à proposer des solutions concrètes aux crises sécuritaires et sociales du pays. En dépit de ses nombreuses initiatives et déplacements pour solliciter un soutien international, Conille n’a pas répondu aux attentes urgentes d’une population confrontée à une violence persistante des gangs, qui aggrave la misère et les incertitudes.
En tentant de contester son éviction, le Dr Conille a sollicité le Directeur Général des Presses Nationales pour bloquer la publication de sa destitution, un geste révélant un décalage préoccupant entre ses priorités personnelles et les urgences du pays. Pendant ce temps, la situation sécuritaire s’est détériorée, exacerbant la pauvreté et l’insécurité générale.
Malgré son expérience internationale, notamment au sein d’organisations telles que l’UNICEF, le Dr Conille n’a pas su adapter ses compétences aux réalités complexes de la scène politique haïtienne. Son incapacité à combiner un savoir-faire diplomatique et une gestion de crise efficace a laissé le pays en situation de vulnérabilité. Face à une insécurité grandissante, sa gouvernance incarne les défis constants auxquels les dirigeants haïtiens doivent faire face pour stabiliser la nation.
Rédaction : Zantray News