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Depuis sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Dominique Dupuy fait face à des controverses entourant ses liens avec des personnalités politiques sanctionnées pour corruption. Derrière son image de diplomate réformatrice se cache une allégeance à Laurent Salvador Lamothe, ancien Premier ministre, sanctionné par la communauté internationale pour corruption et financement de gangs.
Les liens entre Dupuy et Lamothe
Si l’on pensait que Dominique Dupuy devait faire carrière à l’ancien chancelier Claude Joseph, il s’avère que son véritable parrain politique est Laurent Lamothe. Ce dernier, ancien proche de Jovenel Moïse, est accusé d’avoir utilisé les institutions haïtiennes pour des transactions financières douteuses, notamment par le biais des ambassades d’Haïti. La nomination de Dupuy à l’UNESCO, puis sa montée en puissance à la tête du ministère des Affaires étrangères, sont des stratégies de Lamothe pour maintenir son influence via des circuits diplomatiques et financiers.
La continuité d’un réseau d’influence
La nomination de Dupuy comme ministre des Affaires étrangères s’inscrit dans cette continuité. Dès son arrivée, elle a placé des proches de Lamothe à des postes stratégiques. Le remplacement rapide de Jhonsy Romélus, directeur administratif, par Guevara, un homme du clan Lamothe, illustre cette volonté de contrôle. De plus, Francoeur Lucien, un autre fidèle de Lamothe, a rejoint le cabinet de Dupuy comme conseiller spécial.
Le retour des sanctionnés
Sous l’influence de Dupuy, plusieurs figures sanctionnées ont refait surface dans la sphère politique haïtienne, influençant les décisions gouvernementales. Comment Lamothe, expulsé des États-Unis et retranché au Maroc, continue-t-il de manœuvrer dans les coulisses du pouvoir haïtien ? La réponse réside dans son réseau de fidèles, dont Dupuy est l’un des principaux relais.
Un avenir incertain pour la diplomatie haïtienne
Le cas de Dominique Dupuy montre à quel point la diplomatie haïtienne est instrumentalisée pour des intérêts privés. Alors que la population souffre de crises économiques et sécuritaires sans précédent, les élites politiques, telles que Lamothe, continuent de manœuvrer en coulisses. Leur retour en force, facilité par Dupuy, soulève des questions sur l’intégrité des institutions haïtiennes.
Le peuple haïtien, souvent laissé pour compte, s’interroger : comment ces personnalités sanctionnées par la communauté internationale peuvent-elles encore dicter les orientations politiques du pays ? Derrière les apparences de réformes diplomatiques, un réseau puissant et structuré semble décidé à maintenir son emprise sur l’avenir d’Haïti.
Rédaction: ZantrayNews