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Le 18 octobre 2024, le gouvernement dominicain, à travers son ministère des Relations extérieures (MIREX), a réitéré sa position sur les relations avec Haïti et la gestion des flux migratoires dans une note diplomatique hautement technique et argumentée offerte à la communauté internationale.
Le MIREX, statistiques à l’appui, a fermement rejeté les accusations de racisme d’État émises par des responsables haïtiens concernant les rapatriements massifs de migrants haïtiens sans papiers, tout en mettant en avant l’aide apportée substantiellement par la République dominicaine en termes de services de santé et d’éducation aux ressortissants haïtiens.
Selon le ministère, l’immigration irrégulière exerce une pression économique insoutenable sur ces services publics de base, qui sont offerts universellement et gratuitement. La note diplomatique dominicaine a été envoyée aux missions étrangères accréditées en République dominicaine ainsi qu’aux ambassades dominicaines à l’étranger, pour qu’elles rapportent la position du pays auprès des gouvernements et des organisations internationales. Le gouvernement dominicain a également rappelé son engagement à promouvoir et protéger les droits humains, tout en rejetant l’accusation de politique discriminatoire et de xénophobie. Il a souligné son engagement à maintenir une politique de « bon voisinage » avec Haïti, basée sur le dialogue et la solidarité.
Le MIREX a également souligné que la coopération bilatérale a été affectée par l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en 2021, un événement qui, selon lui, a entraîné une dégradation notable de la sécurité et des institutions en Haïti. Face à la situation actuelle, le gouvernement dominicain regrette que les autorités haïtiennes se concentrent davantage sur la dénonciation des actions dominicaines plutôt que sur des efforts concertés pour résoudre la crise migratoire qui affecte les relations entre les deux pays, crise largement attribuée à la situation humanitaire. en Haïti.
Cette note fait suite à la réponse haïtienne, suite aux vagues de rapatriements des migrants haïtiens, qui s’est révélée peu convaincante. En effet, du côté haïtien, la riposte diplomatique n’a pas été à la hauteur des enjeux. Le ministère des Affaires étrangères (MAE) a rédigé une petite note, mal ficlée et argumentée, de seulement deux pages, destinée à ses missions diplomatiques et postes consulaires, dénonçant vaguement les actions dominicaines.
L’initiative haïtienne a été jugée superficielle et inadaptée par de nombreux observateurs. Comparée à la note très technique et détaillée du MIREX, la réponse haïtienne a été perçue comme un signe d’incompétence au sein du MAE. Des informations indiquent pourtant que trois docteurs en relations et développement international font partie du cabinet de la ministre haïtienne des Affaires étrangères, Dominique Dupuy. Pourtant, leur impact semble minime, au point que leurs qualifications académiques sont remises en question par des spécialistes. Certains observateurs estiment que ces experts sont dans le cabinet du ministre uniquement pour conserver leur poste. D’ailleurs, selon des cadres du MAE, la ministre manifeste une forme de mépris envers ces docteurs.
Cette situation reflète une faiblesse dans la diplomatie haïtienne face aux pressions extérieures, particulièrement dans la gestion des relations avec la République dominicaine, un voisin avec lequel les tensions sont récurrentes. Alors que la République dominicaine continue de défendre sa souveraineté à travers la gestion de la migration, Haïti peine à proposer une réponse diplomatique technique, cohérente et efficace, ce qui aggrave les défis auxquels le pays est confronté sur la scène internationale.
Rédaction: Zantray News