Le chargé d’affaires des États-Unis en Haïti, Henry Wooster, a présenté une analyse de la situation du pays en 2025, évoquant une année marquée par l’insécurité, les déplacements forcés et l’incertitude politique. Il a toutefois souligné la résilience démontrée par la population haïtienne face à ces défis, sans pour autant mentionner l’ingérence de son pays dans les affaires internes d’Haïti.
Selon le diplomate américain, l’année écoulée a également été ponctuée de décisions majeures et d’avancées significatives ayant ravivé l’espoir dans plusieurs secteurs. Il a cité des développements qu’il qualifie de porteurs pour l’avenir du pays.
Parmi les faits marquants, l’ambassadeur a mis en avant la qualification de la sélection haïtienne de football à la Coupe du monde, plus d’un demi-siècle après sa dernière participation. Il a aussi rappelé l’inscription du compas sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
D’après lui, ces événements illustrent une autre image d’Haïti, au-delà des violences liées aux gangs armés. Il a insisté sur la richesse culturelle du pays et sur l’attachement de la population à ses traditions.
Une ingérence persistante passée sous silence
Cependant, sur le plan diplomatique, l’année 2025 d’Haïti a également été marquée par la poursuite de l’ingérence de l’administration américaine dans les affaires de l’État haïtien. Cela s’est notamment traduit par l’imposition d’un Conseil présidentiel de transition, avec la complicité de politiciens haïtiens accusés de chercher à s’enrichir.
Des sanctions ont été imposées à l’un des membres de ce même conseil, Fritz Alphonse Jean, en raison de sa volonté de révoquer le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Des pressions ont également été exercées sur des acteurs du secteur privé et politique pour faire appliquer la ligne politique américaine.
Soutien sécuritaire et perspectives électorales
Sur le plan sécuritaire, l’ambassadeur Wooster a salué les efforts de la Police nationale d’Haïti. Il a affirmé que les États-Unis continuent d’appuyer la PNH par des formations, des équipements et une assistance technique.
L’ambassadeur a également évoqué le vote du Conseil de sécurité des Nations Unies autorisant le déploiement de la force chargée de réprimer les gangs. Cette force devrait atteindre un effectif de 5 500 membres et disposer de capacités renforcées pour appuyer la PNH.
Concernant le cadre institutionnel, il a mentionné la publication du décret électoral comme une étape clé vers le retour à l’ordre constitutionnel. Il a précisé que les États-Unis encouragent l’organisation d’élections permettant aux Haïtiens d’élire leurs dirigeants en 2026.
Rédaction: Zantray News Haïti