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FAES / Serge Gabriel Colin : quand la compétence rampe, la dignité s’effondre

sans cris mais sans complaisance. Serge Gabriel Colin est reconnu, y compris par ses détracteurs, comme un gestionnaire compétent. C’est justement ce qui rend la situation actuelle plus troublante. Car cette compétence, aujourd’hui, semble mise au service non pas de l’intérêt public, mais de la préservation d’un poste devenu politiquement fragile. Selon plusieurs sources concordantes, le directeur général du FAES aurait progressivement accepté de se plier aux exigences de Wilner Joseph, présenté dans les cercles politiques comme un proche influent — voire un prête-nom — du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.

La visite au camp de déplacés de Bourdon illustre ce malaise. Sous couvert d’assistance humanitaire, l’action du FAES se limite à des distributions ponctuelles et à une communication soigneusement scénarisée. Pendant ce temps, les causes structurelles du déplacement forcé, la déscolarisation massive et l’occupation prolongée des établissements scolaires restent sans réponse. L’institution agit, mais sans cap. Elle soulage, sans résoudre. Elle montre, sans transformer. À force de compromis politiques, la compétence s’efface et l’autorité s’amenuise.

Dans les coulisses, toujours selon des informations recueillies auprès de sources proches de l’administration, cette posture aurait conduit à des décisions financières contestées, alimentant un profond malaise jusque dans l’entourage personnel du directeur général. La situation aurait même provoqué une onde de choc au sein de la famille Colin. Plusieurs proches se disent choqués et embarrassés par l’exposition publique de ces dérives présumées, une gêne devenue perceptible jusque devant les enfants du directeur général. Son cousin, le révérend père Lionel Colin, visiblement affecté, n’aurait pas caché sa colère et son amertume, estimant que l’image et la dignité de la famille se trouvent inutilement exposées et fragilisées.

Ce qui frappe, au-delà des personnes, c’est le système. Un système où la loyauté politique pèse plus que les résultats, où l’humanitaire devient une monnaie d’échange, et où même les cadres compétents finissent par se taire, se plier ou s’effacer. Serge Gabriel Colin ne serait alors ni un simple exécutant ni un bouc émissaire, mais le symbole d’une administration prise en étau entre efficacité technique et soumission politique.

L’opinion publique est en droit de s’interroger. Jusqu’où peut-on aller pour conserver un poste ? À partir de quel moment la prudence devient-elle compromission ? Et surtout, qui assume la responsabilité morale lorsque des familles déplacées servent de décor à des calculs de pouvoir ?

Au final, le débat dépasse le FAES et son directeur général. Il interroge un mode de gouvernance où la peur de perdre sa place semble plus forte que le courage de servir l’État. Et tant que ces questions resteront sans réponses claires, la colère silencieuse de la population continuera de monter — lentement, mais dangereusement.
Rédaction : Zantray News.

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