L’organisation International Crisis Group appelle à une démobilisation complète des gangs armés opérant en Haïti. Cette approche repose sur une combinaison d’actions sécuritaires fermes et de canaux de dialogue encadrés.
Cette position est détaillée dans un rapport publié le 15 décembre 2025, intitulé Démanteler l’alliance meurtrière des gangs d’Haïti. Le document a été consulté par des médias haïtiens et internationaux.
Le rapport souligne l’importance de neutraliser les groupes criminels tout en ouvrant la voie à des négociations avec ceux disposés à déposer les armes. Cette ouverture ne devrait intervenir qu’après un rééquilibrage du rapport de force sur le terrain.
Crisis Group insiste également sur la nécessité de poursuites judiciaires contre les individus qui financent et approvisionnent les gangs. L’organisation estime que la fin de l’impunité constitue un levier central pour prévenir toute résurgence de la violence.
La protection des civils figure parmi les priorités mises en avant. Les opérations de la Force de répression des gangs sont invitées à intégrer des mécanismes spécifiques pour limiter les dommages collatéraux.
Une attention particulière est portée aux mineurs enrôlés de force dans les groupes armés. Crisis Group recommande des programmes de sortie, de formation professionnelle et de réinsertion sociale.
Le document encourage la reconstitution de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion, présentée comme un outil clé de coordination entre l’État et ses partenaires.
Le rapport identifie la coalition Viv Ansanm comme la menace criminelle la plus grave que le pays ait connue depuis des décennies. Cette alliance serait responsable d’attaques coordonnées depuis février 2024.
Selon Crisis Group, les gangs ont accru leurs capacités financières et territoriales depuis 2021. Le phénomène s’inscrit dans un contexte de trafic d’armes, de drogues et de soutiens issus de réseaux politiques et économiques.
Rédaction: Zantray News Haïti