L’International Crisis Group a publié un rapport, le 15 décembre, analysant les nouvelles orientations des gangs armés en Haïti. Le document décrit une tentative de repositionnement politique à travers un discours populiste cherchant à obtenir une amnistie pour leurs crimes.
Le rapport met en avant la coalition Viv Ansanm, dirigée par Jimmy “Barbecue” Chérizier. Cette alliance est présentée comme tentant de s’imposer comme un interlocuteur politique.
Les chercheurs expliquent que les gangs ne se limitent plus à des activités criminelles. Ils cherchent désormais à se présenter comme des acteurs capables d’influencer les institutions.
Les auteurs soulignent l’usage accru des réseaux sociaux par les chefs de gangs. Ces plateformes servent à diffuser des messages nationalistes et à critiquer les élites traditionnelles.
Viv Ansanm affirme pouvoir agir comme un mouvement politique structuré. La coalition évoque sa capacité à soutenir des candidats, bien qu’elle ne bénéficie d’aucune reconnaissance légale.
Le rapport mentionne des actions de distribution d’argent, de fournitures scolaires et d’électricité dans certains quartiers. Ces initiatives coexistent avec le recours persistant à la violence pour maintenir le contrôle territorial.
L’ICG identifie l’amnistie comme l’objectif central de cette stratégie. Le rapport cite Guy Philippe comme une figure politique favorable à cette option pour les groupes armés et leurs alliés.
L’organisation avertit que la période de transition politique, avant février 2026, pourrait renforcer l’influence des gangs. Viv Ansanm chercherait à placer des alliés dans les futures configurations gouvernementales, tout en sécurisant des garanties judiciaires.
Rédaction: Zantray News Haïti
