Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) met en lumière la persistance inquiétante des violences basées sur le genre en Haïti, où l’insécurité généralisée et le manque de financement entravent l’accès des victimes aux services essentiels. Selon l’organisation, les possibilités de protection et de soutien demeurent extrêmement limitées, en dépit de l’ampleur des besoins.
Entre janvier et septembre 2025, plus de 7 400 cas de violences basées sur le genre ont été recensés dans le pays, marquant une augmentation de 13,5 % en l’espace d’un mois. Les violences sexuelles constituent plus de la moitié des signalements, avec plus de 3 700 cas, dont une majorité de viols collectifs visant principalement les personnes déplacées.
Durant cette même période, les organisations humanitaires n’ont pu atteindre qu’une faible proportion des populations ciblées. Seules 54 000 personnes, soit 7 % des 833 000 individus visés par les programmes spécialisés, ont effectivement reçu une assistance.
La réponse humanitaire est confrontée à un déficit de financement estimé à 70 %, soit 13,5 millions de dollars manquants sur les 19 millions requis. Faute de ressources suffisantes, environ 780 000 femmes et filles risquent d’être privées de soins indispensables, notamment les prises en charge médicales, le soutien psychosocial, l’assistance juridique et l’accès à des espaces sécurisés.
Malgré ces contraintes majeures, les acteurs humanitaires poursuivent leurs interventions vitales, telles que les soins médicaux, la distribution de kits de dignité et le déploiement de cliniques mobiles. Plus de 32 000 séances de sensibilisation ont été organisées en neuf mois, et 560 intervenants ont été formés afin de renforcer la capacité de réponse.
Rédaction: Zantray News Haïti
