Le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) marque aujourd’hui le premier anniversaire de l’accession de Pédrica Saint Jean à sa tête. Et, sans surprise, le communiqué publié pour l’occasion déroule un catalogue d’autocongratulations aussi prévisible que déconnecté de toute évaluation concrète.
Le texte salue « une année de travail constant », « d’engagement clair » et de « détermination sans faille ». Autant de formules creuses qui ne s’accompagnent d’aucun exemple tangible, d’aucune action mesurable, d’aucun indicateur permettant de comprendre ce qui aurait réellement changé dans la vie des femmes et des filles du pays. L’exercice relève davantage d’un panégyrique administratif que d’un sérieux bilan ministériel.
On y lit que l’action de la ministre aurait « mis davantage en lumière les réalités que vivent les femmes et les filles », sans préciser comment, par quels mécanismes, ni quels effets cette mise en lumière aurait produits. L’affirmation d’avoir « encouragé leur participation citoyenne et politique » reste, elle aussi, suspendue dans le vide : aucune initiative, aucun programme, aucun résultat concret n’est mentionné.
Le communiqué se contente également d’affirmer un renforcement des partenariats avec institutions publiques, organisations féministes et communautés locales. Là encore, impossible de savoir s’il s’agit de collaborations réelles ou simplement d’une ligne de plus dans une rhétorique institutionnelle bien rodée.
La conclusion, qui renouvelle des vœux de réussite et souhaite « encore plus d’impacts positifs » pour l’avenir, ne fait qu’accentuer l’impression générale : celle d’un anniversaire célébré non pas pour reconnaître un travail accompli, mais pour masquer l’absence flagrante de preuves, de réalisations ou de transformations concrètes.
En somme, ce texte se félicite d’une année de « service, de courage et de vision », mais n’offre rien de plus qu’un discours convenu, sans profondeur et sans transparence. Une commémoration qui ressemble à un exercice de communication déconnecté, plus soucieux d’embellir l’image du ministère que d’informer le public.
Mozard Lombard,
mozardolombardo@gmail.com
